Le pays de Jean-Pierre Dikongue Pipa repart avec le prix Gambere Ernest-PGE et des mentions spéciales du Jury.
Présent avec cinq productions cinématographiques regroupées en quatre catégories de compétition, le Cameroun ne rentre pas les mains vides. La 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui s’est achevée à la fin du mois de février 2025, a vu le Cameroun repartir avec un prix spécial, bien que le pays n’ait pas remporté de distinction dans la compétition officielle. Le prix Gambere Ernest-PGE pour la promotion de la culture de développement de l’Afrique a été attribué à la réalisatrice camerounaise Eugénie Metala pour son court-métrage « Sita Bella, la première ».
Une tombe anonyme entre celles de ses parents, une salle de cinéma vétuste au sein du Ministère de la Communication, c’est ce qui reste comme passage de la vie de Sita Bella sur terre. Pourtant, elle fut la première femme journaliste, pilote d’avion de ligne du Cameroun, l’une des premières cinéastes d’Afrique subsaharienne dont le film « Tam Tam à Paris » a été sélectionné à la première édition du FESPACO en 1969. Avec une durée de 31 minutes, « Sita Bella, la première », réalisé par Eugénie Metala, a reçu cette distinction accompagnée d’une enveloppe de 2 millions de FCFA.
En plus du prix spécial attribué à Eugénie Metala, des mentions spéciales ont été attribuées à Narcisse Wandji et Anurin Nwunembom dans la catégorie des séries. Wandji, en compétition avec « Monkam », et Nwunembom, avec « Cicatrices », ont vu leurs efforts salués par le jury.
Cette récolte est jugée modeste comparée à celle de l’édition précédente du Fespaco en 2023, où le Cameroun avait remporté trois prix spéciaux, dont le prix Sembène Ousmane et le prix Plan International de l’égalité des filles pour la combativité et l’innovation en faveur des filles, chacun d’une valeur de 5 millions de FCFA.
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