Le Cameroun franchit une étape importante pour améliorer l’accès à l’électricité en s’associant à l’initiative « Mission 300 », lancée par la Banque africaine de développement (BAD) en janvier 2025. Cette initiative vise à électrifier 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030, offrant ainsi une opportunité précieuse pour le pays, qui souhaite connecter 6,5 millions de nouveaux usagers au réseau électrique dans les cinq années à venir.
Cette décision a été annoncée dans un communiqué de la BAD, à la suite d’une mission de dialogue de haut niveau avec le gouvernement camerounais, qui s’est déroulée du 10 au 21 mars 2025. Le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a indiqué que des avancées notables avaient déjà été faites. Parmi les réalisations marquantes, l’achèvement du barrage hydroélectrique de Nachtigal, doté d’une capacité de 420 mégawatts, a été souligné comme un élément clé de cette initiative.
« C’est une bouffée d’oxygène. Cela résout notre problème de production d’électricité. De plus, il s’agit d’hydroélectricité à un coût réduit, suffisamment important pour répondre aux besoins actuels », a-t-il affirmé, mettant en avant l’importance de ce projet pour le pays.
La BAD considère le projet de Nachtigal comme un « véritable changement de donne » pour le Cameroun. En effet, il permettra d’ajouter près de 30 % d’énergie renouvelable au mix énergétique national. Ce projet a été rendu possible grâce à la mobilisation d’un milliard de dollars de capitaux privés, soutenus par les garanties de la Banque mondiale et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI), ainsi qu’une participation de la Société financière internationale (SFI).
Malgré ces efforts, le Cameroun est confronté à un défi majeur en matière d’accès à l’électricité. Actuellement, seulement 73 % de la population bénéficie d’une connexion électrique, et le coût de l’énergie reste élevé pour beaucoup. En intégrant l’initiative Mission 300, le Cameroun se donne les moyens d’améliorer l’accès à l’électricité pour 6,5 millions de personnes, contribuant ainsi à réduire les inégalités et à favoriser le développement économique.
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