
La décision a été prise le 25 juin 2025 à Yaoundé, à l’issue d’une réunion de concertation présidée par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique (PIISAH).
Selon le journal en ligne Investir au Cameroun, les boulangers camerounais introduiront, dans un premier temps, entre 4 % et 5 % de farine de manioc dans la fabrication du pain. L’objectif principal est de réduire les importations de blé, une céréale dont le Cameroun reste fortement dépendant. Le pain, en tant que denrée de consommation courante, constitue en effet l’un des principaux vecteurs de cette dépendance.
Ce n’est pas la première tentative des autorités d’introduire des farines locales dans la fabrication du pain. Depuis plusieurs années, une norme prévoyant l’incorporation de 15 % de farines issues de féculents locaux (manioc, patate douce, plantain, etc.) a été adoptée, sans toutefois être réellement appliquée. Les habitudes alimentaires, tenaces, y ont fait obstacle.
Le déclenchement de la guerre entre la Russie — principal fournisseur de blé du Cameroun — et l’Ukraine a entraîné des difficultés d’approvisionnement, donnant un nouveau souffle à cette politique de substitution. Une plateforme regroupant les producteurs de farines locales a ainsi vu le jour, avec pour ambition de structurer la filière et de garantir une production régulière.
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