
Le groupe dénommé « G20 », qui rassemble vingt partis politiques, a annoncé solennellement son soutien au président sortant Paul Biya, candidat à sa propre succession lors de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.
Tous les coups semblent permis en cette période électorale au Cameroun. Le 22 août 2025, le G20, créé à la veille du scrutin présidentiel de 2018, s’est réuni à Yaoundé pour réitérer son appui à Paul Biya, comme il l’avait fait sept ans plus tôt.
Profitant de l’occasion, le groupe a annoncé l’arrivée de nouveaux membres, dont Célestin Djamen, leader de l’Alliance Patriotique Républicaine (APAR). Une annonce qui marque le retour sur la scène politique d’un regroupement resté silencieux depuis 2018, sans activité ni réunion connue.
Cette résurgence soulève une question légitime : pourquoi certains acteurs ou organisations ne se manifestent qu’en période électorale, après avoir déserté le débat public pendant des années ?
Au-delà du G20, plusieurs mouvements, parfois informels, favorables ou opposés au pouvoir en place, ont émergé ou été réactivés à l’approche du scrutin. C’est également dans ce contexte que de nouveaux visages politiques ont fait leur apparition. L’opinion publique a ainsi découvert l’identité de plusieurs des douze candidats en lice uniquement à l’occasion de cette élection.
Ce phénomène s’explique en partie par l’opportunisme ambiant. Nombreux sont ceux qui voient dans la période électorale une chance d’obtenir des strapontins, des avantages matériels ou simplement des financements. En effet, les candidats bénéficient de fonds publics et privés pour mener leur campagne, qu’ils sont tenus de dépenser. Et une fois l’élection passée, le vainqueur récompense souvent ses soutiens sous diverses formes.
Mais une question demeure : peut-on réellement remporter une élection libre et transparente sans préparation sérieuse ? La réponse semble évidente : non. Certains candidats en sont pleinement conscients. Leur objectif n’est pas nécessairement de conquérir le pouvoir, mais de poursuivre d’autres ambitions, parfois bien éloignées du fauteuil présidentiel — même s’ils ne l’avouent pas publiquement.
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