
À l’approche de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, deux figures emblématiques de la scène musicale camerounaise se distinguent par leur engagement citoyen : Carin Bakousse et Akoa Zoé. Loin des discours partisans et des promesses électorales, ces artistes choisissent de sensibiliser par la musique, en prônant la paix, l’inclusion et le vivre-ensemble.
Musiciens engagés, ils utilisent leur art comme vecteur de mobilisation sociale. À travers des titres porteurs de sens, ils appellent les citoyens à participer activement au processus électoral, tout en rejetant les discours de haine, le tribalisme et les divisions identitaires.

“Avec ELECAM” by Carin Bakousse
Avec ce titre, l’artiste propose une œuvre musicale audacieuse, profondément ancrée dans le contexte sociopolitique camerounais. À quelques semaines du scrutin, il encourage ses concitoyens à retirer leurs cartes d’électeurs et, surtout, à aller voter.
Accompagné d’un clip officiel, le morceau s’inscrit dans une démarche de sensibilisation et de mobilisation citoyenne, en lien direct avec le processus électoral en cours.
Véritable capsule citoyenne, la chanson dépasse le simple divertissement pour devenir un outil de dialogue social, à un moment où le destin de la nation est en jeu.

́ “Nous sommes des Kombis” by Akoa Zoé
Extrait de l’album Émotions Yä Dza, ce titre livre une œuvre poétique, engagée et profondément enracinée dans le tissu social camerounais. Discret mais percutant, Akoa Zoé utilise sa voix comme vecteur de guérison collective, à l’approche d’une échéance électorale majeure.
Le mot “Kombi” devient ici une métaphore de fraternité : être Kombi, c’est être complice, ami, frère. C’est partager un destin commun, au-delà des différences ethniques, politiques ou sociales.
À travers des paroles imagées et incisives, l’artiste dénonce la haine, le tribalisme et la xénophobie, tout en appelant à l’unité nationale. Qu’on soit du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest, il nous invite à dépasser les clivages historiques et identitaires. Son style vocal intimiste et narratif, ponctué d’inflexions poétiques, renforce ce message de fraternité et d’amour.
“Nous sommes des Kombis” est plus qu’une chanson : c’est un appel à la conscience, une invitation au vivre-ensemble, et un remède musical contre les fractures sociales. À l’approche de la présidentielle, cette œuvre résonne comme une prière citoyenne, une mélodie pour recoudre les cœurs et panser les plaies ouvertes par les discours de haine véhiculés dans l’espace socio-numérique.
Contrairement à certains artistes qui ont choisi de s’aligner sur des camps ou des positions politiques en vue du scrutin du 12 octobre 2025, Carin Bakousse et Akoa Zoé refusent de jouer ce jeu. Ils préfèrent rester des voix indépendantes, des médiateurs culturels qui conseillent et sensibilisent contre les fléaux sociaux susceptibles de fragiliser le pays en cette période électorale sensible.
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