Le Centre d’excellence de la CAF à Mbankomo s’apprête à accueillir, ce 29 novembre, l’Assemblée générale élective de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Un rendez-vous qui, loin d’être une simple formalité, cristallise les tensions au sein de la sphère sportive et politique camerounaise.
Une élection verrouillée ?
Samuel Eto’o, président sortant de la Fecafoot, est le seul candidat en lice pour sa propre succession. Une situation qui suscite de vives critiques. Plusieurs personnalités susceptibles de se présenter ont été suspendues ou écartées du processus électoral, tandis que d’autres candidatures ont été invalidées par un comité électoral jugé inféodé à l’actuelle direction.

Cette configuration a nourri les accusations de verrouillage du scrutin, certains dénonçant un processus biaisé et une absence de compétition réelle. La candidature même de Samuel Eto’o est contestée, notamment en raison de soupçons de mauvaise gestion financière liés aux activités des Lions Indomptables.
Bras de fer avec l’État
Le ministère des Sports, par la voix du ministre Narcisse Mouelle Kombi, avait appelé à la suspension du processus électoral, souhaitant réunir toutes les parties prenantes autour d’une table pour apaiser les tensions. Mais la Fecafoot a maintenu son cap, annonçant officiellement la tenue de l’AG le 29 novembre à 8h.

Cette posture a été perçue par certains comme un défi lancé à l’autorité de l’État, accentuant le climat de crispation entre la fédération et les institutions gouvernementales.https://youtu.be/hAl0pl-tL8c
Une supervision internationale inédite
Face à la montée des tensions, la FIFA et la CAF ont décidé de superviser personnellement le déroulement de l’élection. Des émissaires internationaux seront présents à Mbankomo pour garantir la transparence du scrutin et prévenir tout incident susceptible d’entacher sa crédibilité.
Cette implication directe des instances internationales, bien que saluée par certains comme un gage de neutralité, est aussi perçue par d’autres comme une mise sous tutelle déguisée de la Fecafoot.
Un football en quête de stabilité
Au-delà des querelles de personnes, cette crise révèle les fragilités structurelles du football camerounais. L’Assemblée générale de la Fecafoot, censée être un moment de démocratie sportive, devient le théâtre d’affrontements politiques et institutionnels.
Alors que les regards sont tournés vers Mbankomo, l’enjeu dépasse la simple réélection d’un président : il s’agit de restaurer la confiance dans la gouvernance du football national, de garantir l’équité du processus électoral et de préserver l’image d’un sport qui unit les Camerounais.
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