Dans une interview accordée à RFI le 12 Décembre, La présidente du Conseil d’Administration du Réseau des droits humains en Afrique centrale (Redhac) tacle violemment , le ministre de l’Administration territoriale en qualifiant ses propos de « grossier mensonge » sur le blanchissement d’argent ou le financement illicite

La société civile camerounaise vit une fin d’année mouvementée. Après la suspension de 05 ONGs ET ASSIOCIATIONS et la naissance de qu’on appelle L’AFFAIRE REDHAC vs MINAT, l’opinion est en alerte maximal. Car chaque jour un nouvel l’épisode est disponible. Le mardi, 10 Décembre 2024, Au moment où Me Alice KOM était attendu à la préfecture, Paul ATANGA NJI donnait une conférence de presse pour clarifier sa position. Dans son propos, le ministre Paul Atanga Nji a indiqué que « l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF) a découvert qu’en un laps de temps, elles auraient reçu la somme exorbitante de 16 milliards de FCFA alors que les activités menées et financées sur l’ensemble du territoire par elles n’excédaient pas plus de 400 millions », indique le compte rendu publié par les services du Minat. Au lendemain du point de presse une deuxième convocation a été servi au REDHAC. En attendant se déférer a cette convocation du 16 Décembre 2024, Me Alice KOM contre-attaque par voie médiatique.
La présidente du Conseil d’Administration du Réseau des droits humains en Afrique centrale (Redhac), a donné une grande interview ce jeudi 12 décembre 2024, sur les antennes de Radio France Internationale (Rfi). Elle qualifie par ailleurs, les propos du ministre de l’Administration territoriale de « grossier mensonge ».

Le Réseau des droits humains en Afrique centrale (Redhac) a-t-il bénéficie des financements illicites ?Me Alice KOM, présidente du Conseil d’Administration de cette ONG, répond par la négative. Au micro de Radio France Internationale (Rfi), elle indique que son organisation existe pour dénoncer les membres du gouvernement qui sont des prévaricateurs de la fortune publique.
« C’est un grossier mensonge. Le Redhac est là surtout pour avoir un œil sur les détournements massifs des ministres et de tout ce qui touche à la gestion des finances publiques », a soutenu Me Alice Kom. Elle interroge par ailleurs la méthode selon laquelle, les ONG et autres associations doivent produire des rapports annuels au ministre.
Il arrive 14 ans après et il veut montrer que rien n’a été fait par ses prédécesseurs
« Si on doit présenter tout cela, est-ce que le Minat a un service qui peut venir vérifier tout cela surplace ? Regarder les documents et puis voir ce qu’il y a à faire ? La liberté d’expression ne souffre pas de cette ingérence intempestive et terroriste du ministre dans le fonctionnement d’une association. Nous nous sommes une association et nous sommes libres », ajoute-t-elle.
« C’est le ministre qui ne veut pas voir, on a scrupuleusement respecté les textes. Quand le Redhac a commencé ses activités il y a 14 ans, monsieur Atanga Nji n’était pas ministre, et il y avait bien un ministre de l’Administration territoriale. Lui il arrive 14 ans après et il veut montrer que rien n’a été fait par ses prédécesseurs », a-t-elle poursuivi.

48heures après la célébration de Journée des droits de l’homme, le pays de Paul Biya continue de livrer aux yeux du monde un spectacle digne d’une série hollywoodienne. La bataille entre les pouvoirs public et les organisations de la société civile après les mesures de suspensions prises par le MINAT concernent le Réseau d’Organisations de Défense des Droits de l’Homme en Afrique Centrale, REDAC 1 ; du Réseau d’Organisations de Défense des Droits de l’Homme en Afrique Centrale REDAC 2 ; de l’Association Charitable Socio-Culturelle du Cameroun, Reach Out Cameroon ; et de la Fondation Nanje continuent écumer malheureusement les faits divers des journaux.
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