À dix jours de la clôture de la session parlementaire de juin 2025, les travaux s’intensifient dans l’hémicycle de la chambre basse.
Le lundi 30 juin 2025, la discussion générale sur le projet de loi n° 2082/PJL/AN instituant une Cession Légale Obligatoire sur les primes ou cotisations, ainsi que sur les traités de réassurance au Cameroun, s’est déroulée sous la présidence de l’Honorable Kombo Gberi, Vice-président de l’Assemblée nationale, assisté pour la circonstance de l’Honorable Julien Bara, Secrétaire au Bureau, et du Secrétaire général de l’Auguste Institution, M. André Noël Essian. Après un examen préalable par la Commission des Finances et du Budget, le texte a été adopté à l’issue de riches échanges.
Le dimanche 29 juin 2025, la Commission de la Production et des Échanges s’est quant à elle penchée sur le projet de loi n° 2084/PJL/AN portant réglementation de la sous-traitance au Cameroun. Ce texte a été présenté et défendu par le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, M. Achille Bassilikin, accompagné du Ministre délégué à la Présidence de la République chargé des Relations avec les Assemblées, M. Bolvine Wakata.
Le même jour, le Ministre de la Santé publique, Dr Malachie Manaouda, a répondu aux préoccupations des députés membres de la Commission des Affaires Culturelles, Sociales et Familiales, dans le cadre de l’examen approfondi du projet de loi relatif au don, au prélèvement et à la greffe de matériel biologique humain.
Placés sous la présidence de l’Honorable Essomba Bengono, ces travaux révèlent un vif intérêt des élus de la Nation pour un texte à la portée éthique, médicale et humaine considérable. Les échanges en cours visent à clarifier les enjeux de la législation et les modalités de sa mise en œuvre dans le contexte camerounais.
Parmi les principales préoccupations soulevées :
- L’expérience acquise par le Cameroun en matière de don et de greffe de matériel biologique ;
- Les stratégies de sensibilisation de masse impliquant les communautés, les leaders d’opinion et les relais sociaux ;
- L’organisation et les démembrements de l’organe en charge des questions éthiques, notamment le Comité National d’Éthique et les commissions régionales ;
- Les critères d’accréditation des centres habilités à effectuer prélèvements et greffes, avec un accent mis sur la qualité, la sécurité et la traçabilité ;
- La possibilité d’étendre la couverture géographique des centres de transplantation à toutes les régions du pays, en vue d’un accès équitable à ces soins spécialisés.
S’il venait à être adopté, ce projet de loi viendrait combler un vide juridique et consolider le cadre réglementaire d’une pratique sensible, mais vitale pour de nombreux patients.