La séance plénière des questions orales du 28 mars 2025 a permis à la représentation nationale d’examiner de près le travail de l’exécutif.

Le traité sur la haute mer
Le ministre Hele Pierre a abordé le traité sur la haute mer, signé le 20 septembre 2023 par 75 pays, marquant une étape cruciale dans la protection des océans pour les générations actuelles et futures. Ce traité offre un cadre juridique pour l’accès, l’utilisation durable et la conservation des ressources génétiques marines. Les ministères des Relations Extérieures et de l’Environnement et de la Protection de la Nature collaborent pour que le Cameroun signe et ratifie ce texte. Avant-gardiste, le Cameroun a investi dans la santé et la résilience des océans, témoignant de son engagement envers la protection de la biodiversité marine, une priorité gouvernementale.
Catastrophes naturelles et le rôle de l’Onacc
L’honorable Rolande Ngo Issi s’est interrogée sur les rapports entre le ministère de l’Environnement et l’Onacc (Observatoire National sur les Changements Climatiques), et sur le silence du ministre face aux glissements de terrain à Gouache, ainsi qu’aux inondations dans le Mayo-Danay, le Logone-et-Chari, et les régions du Centre et du Littoral.
En réponse, Hele Pierre a expliqué que les catastrophes naturelles sont dues à la vulnérabilité du Cameroun face aux changements climatiques et aux phénomènes liés aux gaz à effet de serre. Concernant l’Onacc, il a précisé que cet observatoire, créé sous l’impulsion de son ministère, a pour rôle d’observer et prévoir des éléments externes, permettant aux institutions concernées d’agir. Les alertes et prévisions émises par l’Onacc sont transmises aux administrations compétentes, leur application dépendant d’elles. Exemple : les glissements de terrain de Gouache avaient été annoncés, mais le suivi revenait aux administrations concernées.
Hele Pierre a ajouté qu’il n’est ni « muet » ni « inaudible », mais que certaines administrations ne prêtent pas attention aux alertes données par son département ministériel et l’Onacc.
AIGLE : La modernisation de la fonction publique
L’honorable Kum John Nji a interrogé le ministre Joseph Le sur l’avènement d’AIGLE, une nouvelle application destinée à remplacer les logiciels Antilope et Sigipes, dans le cadre de la gestion du personnel de la fonction publique.
Joseph Le a répondu qu’AIGLE s’inscrit dans la vision de modernisation de l’administration camerounaise pour qu’elle reste au service des citoyens. Ce progiciel surmonte les limites des anciens logiciels en centralisant les données, simplifiant les démarches administratives, garantissant la sécurité des informations, et automatisant la production des documents. AIGLE permet également :
- La rationalisation des ressources humaines, notamment en matière de recrutement et d’affection.
- La lutte contre les lenteurs administratives.
- La dématérialisation des processus.
Par exemple, parmi les 14 000 dossiers reçus, 12 000 ont été traités, et près de 294 498 personnes ont bénéficié d’avancements automatiques. Les usagers expriment des retours positifs. Un numéro vert (1522) et un contact WhatsApp (622001616) sont disponibles pour des suggestions et réclamations.
Sur la question des quotas régionaux lors des concours administratifs, le ministre a précisé qu’ils sont régis par des décrets basés sur le mérite, avec une moyenne minimale de 12/20.
Lutte contre l’abandon de poste dans les zones reculées
Joseph Le a également détaillé les mesures prises pour lutter contre l’abandon de poste par les fonctionnaires dans les zones reculées :
- Contrôle systématique du personnel.
- Dénonciations anonymes déclenchant des procédures.
- Opération Copee, lancée en 1998, ayant dénoncé près de 10 000 cas d’absentéisme.
- Mise en place de l’application AIGLE pour un suivi efficace.