Dans son discours d’ouverture de la première session de l’année 2025, la doyenne d’âge a presque fait l’apologie de l’actuel chef de l’État.
Au Cameroun, la première session parlementaire de l’année s’est ouverte le mardi 11 mars. Elle sera marquée par le renouvellement des bureaux de l’Assemblée nationale. Dans un climat électoral tendu, l’opposition parlementaire, composée de quatre partis et de seize députés, espère utiliser cette session pour appeler à des réformes du code électoral. Un chantier qui n’intéresse visiblement pas l’honorable Laurentine Koa Mfegue. Au contraire, elle soutient que le climat actuel est une preuve de démocratie :
« Toute cette ébullition constitue, à n’en point douter, la preuve qu’au Cameroun, la démocratie est une réalité. Mieux, au Cameroun, la démocratie vit, elle s’exerce, elle est agissante, tel qu’elle est devenue le levain de la vie politique nationale. Elle n’est pas comme ailleurs une démocratie de façade, de duperie, d’illusion ou de politique politicienne. Qu’on l’aime ou pas, qu’on adhère à ses idéaux ou pas, l’honnêteté nous oblige à reconnaître une vérité constante, à savoir : cette démocratie dont nous nous targuons tant, cette démocratie dont nous usons si abondamment aujourd’hui, est le fait de la volonté d’un Homme, j’ai nommé Son Excellence Monsieur Paul Biya, le Président de la République, le Chef de l’État en poste. »
Dans la même lancée, la doyenne d’âge rappelle à ceux qui auraient oublié que le champion du RDPC est l’artisan de la démocratie :
« N’ayons pas la mémoire courte. Rappelons-nous son premier discours d’investiture, le 6 novembre 1982. La Politique de Renouveau National qu’il avait annoncée à cette occasion avait pour principaux fondements : la démocratisation, la libéralisation et la moralisation de la nation camerounaise. Le 21 juillet 1990, répondant aux questions de Yves Mourousi, célèbre journaliste de Radio Monte Carlo, le Président Paul Biya avait alors déclaré, je cite : « Je voudrais que l’histoire retienne de moi l’image de l’homme qui a apporté à son pays la démocratie et la prospérité. » Fin de citation. »
Candidat naturel du parti au pouvoir, Paul Biya a constitué l’essentiel de la prise de parole de la doyenne d’âge de la chambre basse.
Rappelons que la session parlementaire de mars est essentiellement consacrée à l’élection des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale ainsi qu’aux membres des 9 commissions essentielles de cette institution.