L’affaire est sordide, mais malheureusement loin d’être isolée. Ce 3 avril, le média Griote a été saisi d’un nouveau cas de violences sexuelles impliquant une enfant de 12 ans et son répétiteur de mathématiques et d’anglais, Tchana Daniel, âgé de 40 ans. Les faits, corroborés par un certificat médico-légal dont Griote a obtenu copie, attestent de « violences sexuelles avec lésions traumatiques partielles de l’hymen et défloration ».
Selon le témoignage recueilli par Griote, la famille de l’accusé tenterait d’étouffer le scandale en proposant un « arrangement à l’amiable ». Sandra Nelly, comédienne et membre de la famille de la victime, s’insurge : « La famille du monsieur propose 500 000 francs CFA pour faire taire l’affaire, mais nous refusons. Nous voulons que justice soit rendue. »
Un détail interpellant : la mère de l’accusé se serait rendue chez celle de la victime accompagnée d’un militaire, une présence qui soulève des questions sur d’éventuelles pressions exercées sur la famille.
Pour l’heure, Tchana Daniel est maintenue en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Ndoungué à Bepanda. Reste à savoir si les autorités judiciaires résisteront aux potentielles tentatives d’influence pour classer l’affaire sans suites.
Au Cameroun, où les violences sexuelles contre les mineurs sont fréquentes mais rarement sanctionnées, ce cas relance le débat sur l’impunité et la corruption qui entourent trop souvent ces crimes. Les défenseurs des droits humains appellent à une mobilisation accrue pour que la justice ne soit pas une fois de plus bafouée.