Officielle dés cette rentrée scolaire 2024, la mesure est diversement appréciée

Le débat sur le port du textile africain par les élèves du pays des hommes intègres est désormais clos. Le président capitaine Ibrahim Traoré et son gouvernement ont tranché en faveur des tisserands burkinabè. Dorénavant « Au Burkina Faso, l’uniforme scolaire se fait patriote », Une mesure décidée par les autorités de la transition afin de promouvoir le savoir-faire artisanal très riche.
En 2017, La radio RFI rendait publique une enquête sur cette question. Remplacer le tissu chinois par le pagne local dans les écoles est possible mais à certaines conditions. Pour les producteurs burkinabè, une baisse des taxes sur le coût du fil à tisser pourrait permettre de réduire le prix de vente du pagne local aux parents d’élèves
La même enquête soutenait qu’une tenue scolaire confectionnée avec du tissu importé revient à environ 3500 francs CFA à un parent d’élève. Tandis qu’une tenue avec le tissu local reviendrait au double. Car, Thérèse Coulidiaty, responsable aux relations extérieures de la Fédération nationale des tisserands affirmait a RFI en 2017 que
« Et le fil, et la teinture, et la main d’œuvre, cela fait un total de 5000 francs, donc vous voyez que le pagne on ne peut pas le vendre à moins de 5000. Mais si l’Etat diminue les taxes sur le fil, les femmes vont être motivées pour la fourniture des pagnes scolaires à un prix réduit. » Des arguments défendus et soutenus par Patricia Badolo, directrice générale de la chambre des métiers de l’artisanat du Burkina rencontré durant le même reportage
« Le Kaki coûte en moyenne deux mille francs et s’il y a la couture, à 1000 ou 1500 Francs, cela fait un prix total de 3500 francs CFA. Donc il faudrait que l’on puisse aller vers cette moyenne de prix. »
7 ans plus tard, le combat de plus de 50 000 tisserands que le compte le pays a porté son fruit, reste à savoir si les nouvelles autorités de transition ont pris toutes les dispositions pour sa faisabilité. Toutefois le Burkina Faso est un exemple à suivre par les autres pays africains.