L’écrivaine se déchaîne dans une interview accordée à LCP. Après avoir soutenu mordicus la réélection en 2018 du régime en place à Yaoundé, elle affirme aujourd’hui que » Nous avons des dirigeants boulimiques « .
» ils pillent tout, ils volent tout, ils ont une faim sans fin. Ils se goinfrent, ils ne laissent rien à personne. Vous imaginez par exemple que l’un d’entre eux peut avoir 300 maisons dans le pays à lui tout seul ? Au Cameroun c’est le cas. Les dirigeants Camerounais ont plein de biens partout. Quel est l’exemple qu’ils donnent à la jeunesse ? C’est des hommes très dépravés sexuellement donc du coup les sociétés sont entrain de s’effriter, de s’écrouler tellement il y’a plus de modèles de travail. On ne dit plus aux jeunes, vous allez travailler, vous allez réussir. Non ! Nous avons aujourd’hui à la place des élites intellectuelles des influenceuses qui sont des maîtresses de ces hommes là, qui occupent toute la scène sociale, et nos jeunes ne pensent plus qu’à ça et ça c’est un drame pour nous. » Affirme l’auteure de Femme nue, femme noire.
Dans la suite de son entretien, Calixthe Beyala évoque la françafrique et ses relais au niveau du continent africain. » Il n’y a pas un sentiment anti-français, il y’a un sentiment anti-françafricain. Les françafricains ce sont des hommes et des femmes africains et français d’ailleurs qui se sont mis en groupe pour exploiter le continent africain. Ils y font beaucoup de mal, les entreprises françafricaines sont très florissantes tandis que les conditions de travail dans les entreprises sont catastrophiques. Ils maintiennent des dictatures, ils maintiennent le Francs CFA, qui ne permet pas à l’Afrique d’avoir une souveraineté et souvent quand il y’a la demande d’intervention militaire française c’est à la demande des françafricains dont c’est eux qu’on combat « rajoute l’écrivaine.
Depuis quelques années, cette leader d’opinion qui a majoritairement vécu en Europe à décidé d’effectuer un back to Roots en s’installant dans son pays d’origine. Elle s’est souvent illustrée par des sorties acerbes contre certains opposants camerounais.