Les forces de sécurité ont lancé une opération de sécurisation appelée 《 Bamenda clean》 suite aux affrontements de la semaine dernière entre l’armée et les combattants séparatistes qui ont entraîné le décès d’un policier abattu en pleine ville. Cette région anglophone était sous tension déjà mais cette fois-ci,elle remonte entre d’un cran.
D’après plusieurs témoignages, le centre de Bamenda est totalement désert. Les commerces sont fermés, il n’y a aucune circulation dans les rues où l’on voit quelques rares piétons dans certains quartiers, notamment autour du grand marché de Bamenda, où certains sont venus s’approvisionner. L’armée est stationnée à divers carrefours du centre-ville et procèdent à des contrôles d’identité. Des témoins évoquent également une descente de l’armée dans certains quartiers.
À l’origine de cette opération militaire, il y a eu le meurtre d’un policier la semaine dernière. Une action attribuée aux séparatistes et qui a été suivies par des affrontements entre ces derniers et les forces de l’ordre.
Les autorités ont donc décidé de lancer cette opération dite : « Sécurisation de la ville « . En Dénonçant les attaques perpétrés par des terroristes criminels. Elles ont aussi décidées d’interdire la circulation des motos taxis pour motif des séparatistes utilisent c’est temps -ci ce genre de moyen de transport pour mener à bien leurs actions.
Au même lieu, les séparatistes auraient interdit aux habitants de Bamenda de ne pas circuler en automobile. Par peur des représailles, la population locale est restreinte de restée chez elle.
Certains même ont décidé de quitter la ville, comme l’explique une enseignante : « Pour moi c’est une zone de guerre. Depuis dimanche beaucoup de personnes sont parties de la ville, comme les séparatistes se cachent parmi les civils, certains se font tuer car les terroristes se noient dans la population et arrivent à s’échapper. Si je pouvais choisir quel groupe croiser dans la rue, je choisirais les séparatistes, eux au moins ils parlent la même langue que moi et on peut se comprendre. Avec l’armée, la barrière de la langue fait qu’on ne comprend pas ce qu’ils disent, et à partir de ce moment-là, nous sommes en danger. La meilleure chose que l’on puisse faire c’est sortir du centre-ville et s’éloigner le plus loin possible de Bamenda. »
À noter que le gouvernement Camerounais a annoncé la tenue d’élections régionales en décembre prochain. Il s’agit de la premières du genre, car si elles sont notifiées par la constitution, elles n’auront jamais eu lieu. Pour le gouvernement, réagissent dans un sens ou il pourront répondre aux demandes de la décentralisation du pouvoir, notamment dans les deux régions à majorité anglophone : le Sud-Ouest et le Nord-Ouest.
Martial SOP