C’est ici l’une des missions que s’est donné le chanteur Christian AKOA, porteur de multiples projets artistiques.
Le public venu nombreux le 04 février 2021 à la fondation Solomon TANDEM MUNA, a fait la découverte d’un excellent chanteur d’opéra, Ténor, auteur-compositeur et musicologue. Vêtu d’une veste confectionnée en Obom (tissu d’écorces battue), Christian AKOA, dont le timbre vocal Sert désormais de carte de visite, a permis pendant près de quatre-vingt-dix minutes aux spectateurs de voyager en Europe, Amérique et Afrique, sous la thématique « Fusion de la musique africaine avec la musique classique ».
Accompagné d’un orchestre composé des meilleurs, à l’instar de Simon Pierre NDOYE, TSANGA EBODE, ATEH pour ne citer que ceux-là, la symphonie était parfaite. Chemby MUNA, entrepreneur culturel exprime d’ailleurs sa satisfaction : » Ce genre de concept (opéra-mélodie et chanson récital) est en voie de disparition dans l’univers culturel. Ce soir, nous nous sommes régalés ». Titulaire d’une licence en sociologie option urbanité et ruralité, l’artiste est le produit de l’institut français du Cameroun, (ancien Centre culturel français) où il a remporté des concours de chant lyrique. Il sera par la suite reçu au concours international d’entrée au conservatoire de musique de Detmold en Allemagne en 2013, filière chant-opera-concert.
Propriétaire de trois albums,ce fang beti d’une quarantaine d’années a saisi le balle au bond, pour présenter aux mélomanes et autres partenaires, son projet de vie artistique baptisé « FUFULU » . Il s’agit d’un concept musical entre la musique classique et la musique Africaine, afin de faciliter le dialogue des cultures, en faisant jouer sur la même scène le nkul et le violon d’une part, le medzan et un peu de piano d’autre part. L’objectif est de donner naissance à un genre musical hybride, avec pour encre la musique et le bikutsi.
Conscient que la musique est un facteur de socialisation, celui qui parle couramment l’anglais, le français, l’ewondo, l’espagnol, l’allemand et l’italien veut arc bouter ce projet, pour permettre et encourager à sa manière la valorisation du riche patrimoine culturel et artistique du Cameroun. Pour Christian AKOA, « l’objectif sociologique de notre projet est d’avantage la promotion des langues camerounaises, par le truchement de la voix de ténor comme le firent les grands ténors italiens, Enrico Caruso ou Luciano Pavarott entre autres. » Sa matérialisation commence par un album portant le même nom que ce concept fédérateur, ensuite suivant des concerts et autres tournées dans le reste du pays et dans l’hexagone, si la situation sanitaire mondiale évolue.
Thierry EDJEGUE