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Cameroun : La vente des gadgets reprend du poil de la bête.

Introuvables avant la compétition, ils réapparaissent sous différents formats à bon marché.


Le Cameroun est une terre de football mondialement connue qui a donné à la planète, des talents qui font sa fierté. C’est donc dans ce pays que se joue pour la première fois de son histoire, le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) rendu cette année à sa 6eme édition. Les multiples batailles entre la fédération camerounaise de footbal et la ligue professionnelle de football ont grandement impacté la performance de l’équipe du Cameroun qui n’a presque pas connu de préparation. L’occasion faisant le larron, les commerçants et autres businessmen ont eu peur d’investir dans le marché des gadgets et la pandémie à corona virus aidant, ce pan très important de cette kermesse du football africain a pris un sérieux coup sur le plan local.


La victoire du pays organisateur au match d’ouverture va redorer le blason de ce secteur presque agonisant.Très vite les rues, marchés, fan zones, écoles, les gares routières, les buvettes, magasins, grandes surfaces et les alentours des stades ont été envahis par des gadgets de toutes sortes. René MEKA FOTSO commerçant, nous présente sa marchandise : << Moi je vends les sifflets, les drapeaux miniatures, les vuvuzelas tricolores, les autocollants, les ballons, les maillots et les casquettes. Vendeur ambulant, je stationne généralement les jours de matchs au lieu dit « 13 joueurs » à la Mobil Omnisports. Tout le monde trouve son compte chez moi je suis papa cadeau, mes produits commencent à 100 francs >>. Comme ce jeune homme d’une vingtaine d’années, de nombreux camerounais et camerounaises en ont fait un gagne-pain temporel.


Les deux matchs nuls consécutifs de l’équipe dirigée par Martin NTOUGOU PILE n’ont pas ralenti l’activité ; au contraire, le rythme est plutôt bon car, plus on avance dans la compétition plus les supporteurs camerounais croient aux lions de cette categorie et le manifestent par l’acquisition d’un gadget au grand profit des vendeurs. C’est la raison pour laquelle Roland AYINA, homme d’affaire basé à Yaoundé, a passé à ses partenaire locaux une grosse commande : << Comme nous sommes qualifiés pour les quart de finale, je souhaite que chaque camerounais encourage ses joueurs locaux en arborant un maillot de notre équipe. D’où le recrutement de près de 100 jeunes qui vont vendre mes maillots à 1500 francs partout à Yaoundé >>. Vivement que les lions aillent loin dans cette compétition pour permettre non seulement à certains de faire leur chiffre d’’affaire de l’année, mais aussi ressusciter l’esprit patriotique qui semble naviguer en eaux troubles par ces temps de décentralisation confondue au fédéralisme communautaire..

Thierry EDJEGUE

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