Domicilié à la salle Sita Bella, les activités de l’acte 5 de cette plate-forme se tiennent les 07 et 08 Mai 2021.
Lentement mais sûrement, le projet de la réalisatrice et productrice camerounaise Mary-Noël NIBA avance. La distanciation sociale créée par la pandémie à coronavirus n’a pas réussi à fragiliser cette jeune initiative. D’ailleurs l’objectif de l’équipe est de » Fabriquer une pépinière de cinéphiles sur laquelle on pourra compter pour une meilleur fréquentation des différents festivals organisés au Cameroun » D’où cette résilience en période de covid-19.
Programme alléchant de la session cinq
Le weekend va s’ouvrir avec<< Sango Malo >>le long métrage de Bassek Ba Kobhio. C’est l’histoire d’un jeune homme, maître d’école qui a une autre vision de l’enseignement. Considéré comme l’un des classiques du cinéma africain, les spectateurs présent auront l’opportunité d’échanger avec le réalisateur à la fin de la projection.
Le second et dernier jour qu’est samedi, est réservé aux jeunes. Elle démarre à 9h. Deux court-métrages d’une durée de 13mns seront projetés . Notamment <<Point de vue >> du jeune prodige Franck Thierry Lea Malle. Le natif de L’Est raconte un drame. Celui d’un roi très macho qui malmène et insulte son épouse. Un jour, elle décide de lui donner une bonne leçon…Le jeune roi se réveille dans le corps d’une femme, il va ainsi avoir un autre point de vue sur les violences faites aux femmes.
L’historique du cineclub N’KAH
Porté par l’association Tell and be africa, le projet Cineclub N’KAH arrive dans un environnement particulier. Outre l’absence de salle de cinéma, la grosse difficulté d’avoir des films locaux de qualité, le déficit de culture cinématographique et la difficile équation de conquête du public en sont les défis. Pendant la conférence de presse virtuelle de lancement la promotrice déclare: « Pendant longtemps, le public camerounais a pensé qu’on n’a pas de films. L’idée est de créer une périodicité et une régularité pour que le public puisse aller à la rencontre de notre identité culturelle. Nous allons revisiter les films camerounais qui ont marqué le monde par leur qualité artistique et culturelle. «

Entreprise louable pour sa pertinence et son apport à avancement du 7ième art, cineclub N’KAH s’installe. Pour le critique de cinéma Martial Ebenezer NGUEA, l’aspect d’éducation par l’image qu’on retrouve ici est encourageant, il ajoute: » L’initiative est porteuse en ce sens qu’elle donne de la visibilité à notre cinéma et ses cinéastes. Parfois, ceux dont les productions se font rares »
Agrémentée par une dégustation d ‘amuse-gueule et des boissons non alcoolisée, l’accès aux séances est libre et gratuite.
Thierry EDJEGUE