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Cameroun : Les réalisations du gouvernement pour asseoir le bilinguisme

Il s’agit d’institutions et autres aménagements dans la fonction publique pour redorer le blason de notre pays bilingue.

La célébration de la 16 ème semaine nationale du bilinguisme sous le thème »Bilinguisme,un outil pour une éducation résiliente inclusive de qualité »a donné l’occasion de s’interroger sur l’impact et les avancées des différents éléments que le gouvernement met en place pour asseoir son bilinguisme officiel. Le début dans les zones anglophones du pays des mouvements de protestation des avocats et enseignants en 2016 qui s’est progressivement transformé en crise et a mis à jour la problématique de la marginalisation de la langue anglaise dans une nation pourtant appelée à s’exprimer officiellement en français et en anglais.


Très vite, le Président de la République,sous la houlette de son gouvernement va créer une commission nationale du bilinguisme et de du multiculturalisme, une section spéciale de commun Law à l’ENAM, ordonne le recrutement spécial de près de 500 traducteurs dans la fonction publique pour renforcer les cellules de traduction de l’administration, pour ne citer que ceux-là. Ce vaste mouvement au cœur de la stratégie geo-politique nationale devrait changer la donne, mais hélas,les lignes n’ont pas fondamentalement bougé, à en croire Atsah ATOGHO, traducteur professionnel qui pense que<>. La course aux résultats des réalisations de l’état en matière du bilinguisme reste mitigé au sein d’une population mue par une volonté d’enracinement culturel et une conscience aigüe du vivre ensemble.


Au Cameroun en général, chaque citoyen se perçoit avant tout comme un francophone ou un anglophone .Le pays est bilingue certes, mais les citoyens ne le sont pas ; on entend très souvent ce genre de critiques dans les milieux populaires. Si l’État était vraiment sérieux dans l’option du Bilinguisme, pourquoi cette timidité dans la promotion sur le terrain? La survenue de la Mondialisation et la construction progressive de la nation Camerounaise avec toutes ses références l’oblige à repenser son aménagement linguistique.


Cela passe par le fait de s’attaquer frontalement Aux incohérences telles que l’oubli des langues maternelles, ciment de l’identité d’un peuple. L’enseignant SA’A François GUIMATSIA soutien que « le bilinguisme officiel Camerounais est sans conteste une chance inouïe pour le pays et pour les citoyens. Mais, comme toute œuvre humaine, cette option linguistique reste perfectible, notamment dans l’élaboration conceptuelle et son implantation pour qu’il ne soit plus perçu par certains comme une ruse pour masquer le rejet du biculturalisme ».


À chacun de jouer sa partition pour que cette richesse hérité de l’impérialisme deviennent une référence mondialement connu.

Thierry EDJEGUE

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