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Cameroun : L’insignifiante aide publique a la presse camerounaise

Cameroun : L’insignifiante aide publique a la presse camerounaise

Cet appui continue d’enterrer et de réduire les espoirs de voir ce secteur assurer efficacement ses lendemains.

La bagatelle somme de 120 millions soit la moitié de l’enveloppe perçue par les organes de presse l’année dernière sera partagée entre 90 organes de presse qui sont en course. Celles-ci serait due aux crises multiformes que traversent le pays.

 Jadis, dénommée « Aide publique à la presse privée au Cameroun », cette subvention oscillait entre 150 et 300 millions de francs chaque année. Jusque-là jugée insignifiante par les acteurs de la presse privée au Cameroun.

L’arrivée de René Sadi à la tête du MINCOM, va changer l’appellation de cette aide et elle devient le 13 Avril 2021 par décret  «appui au renforcement des capacités, l’appui financier à l’achat des intrants  matériels essentiels servant à la production des contenues médiatiques, l’allocution financière pour la couverture  médiatiques des grands évènements nationaux  et internationaux  et enfin l’appui financier pour la distribution des journaux »

Les patrons des entreprises de presse dans le pays regroupés au sein du réseau des patrons de presse du Cameroun (REPAC) s’inscrivant dans cette logique plaident pour un meilleur accompagnement des pouvoirs publics à travers une subvention de 2 à 3 milliards chaque année, ils ont d’ ailleurs saisi le chef de l’Etat pour exprimer leur désarroi mais cette requête semble n’avoir pas eue un écho favorable car l’enveloppe a plutôt été revue à la baisse donc il y’a encore du chemin à faire.

Le Cameroun fait partie des pays de l’Afrique noire où l’appui financier à la presse privée est très faible. Si le journalisme est le plus beau métier au monde, si le journaliste a besoin des moyens pour faire de grandes investigations, l’Etat devra tout mettre en œuvre pour qu’il fasse ce métier avec dignité. Nos états sont très fragiles et pour se développer on a besoin de la bonne information. La précarité dans laquelle croupissent des journalistes tente à les détourner de leur objectif premier : Celui d’une information juste, libre et surtout responsable.

Faustin Kamgue

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