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Cameroun : Polémique au sujet du nombre de journalistes culturels décores au MINAC.

Juste trois journalistes culturels distingués par l’Etat du Cameroun pendant la clôture de la saison artistique et culturelle 2020.

A L’occasion de la cérémonie d’ouverture des journées de résiliences artistiques et culturelles du Cameroun, organisée par le ministère des arts et de la culture, une centaine d’artistes et Hommes de culture ont bénéficié à titre exceptionnel, des distinctions honorifiques.  Reconnaissance, jouissance et réjouissance étaient donc au rendez-vous à l’esplanade du musée national le vendredi, 27 Novembre 2020. Une joie malheureusement pas partagée par tout le monde.

Le journalisme culturel, vecteur incourtounable du développement des industries créatives, s’en tire avec trois valeureux representants élevés au titre de chevalier national de l’ordre de la valeur. Il s’agit d’Armand ABANDA MAYE, journaliste principal hors échèle et actuel Directeur du développement de la promotion des arts au MINAC, Lazare ETOUNDI journaliste principal retraité de la CRTV et Roger OWONA, Ancien REC (rédacteur en chef) du magazine people NYANGA de la SOPECAM, admis à faire valoir ses droits à la retraite en début de cette année.

Tout travail bien fait mérite d’être encouragé et félicité à sa juste valeur. Les journalistes culturels sont de véritables ambassadeurs de notre pays qui contribuent par leurs écrits, analyses et commentaires, au rayonnement du Cameroun artistique et culturel.

Alors, il mérite mieux de la part du pouvoir en place, un avis que partage Eric Christian NYA journaliste et présentateur vedette à la télévision nationale « le nombre de journaliste récompensé ne traduit pas la vitalité qu’on connait de nos hommes et femmes de médias. Peut-être il faut se poser des questions sur les critères de sélections. Néanmoins il faut que pour les prochaines récompenses, qu’on intègre un peu plus de journaliste qui, au quotidien, ne ménagent d’aucun effort pour valoriser et mettre en exergue le travail de nos artistes. Cela va participer à éviter les frustrations et rendre plus harmonieux les relations entre hommes de médias et artistes »

Ce débat ouvert pendant cette cérémonie de récompense, continue de déchainer des passions au sein de la corporation et sur l’espace public, en posant la problématique de la place du département culturel dans les rédactions et autres entreprises de presse au moment où les sujets culturels sont bons pour « le frigo », et pparfois ils ne ressortent plus. Une véritable éducation s’impose avec une refonte radicale des mentalités des consommateurs, acteurs et décideurs des produits culturels. Laurentine ASSIGA, Présidente du réseau des journalistes culturels du Cameroun « milite pour un plaidoyer de reconnaissance de cette spécialité en offrant un travail de qualité, innovant et audacieux à ceux qui pensent que le journalisme culturel ne mène nul part. Mais aussi, pose des actions concrètes comme le grand prix francophilie des médias du RJ2C pour pallier à absence de catégorie de journalisme culturel dans les multiples cérémonies d’Awards. »

Le Cameroun, Afrique en miniature, est un pays cultuel qui compte quatre grandes aires géoculturelles à savoir ; fang-beti, sawa, gassfied et soudano-sahélienne. Continuons chacun à faire briller notre patrimoine sans orgueil. Car la meilleure reconnaissance est d’avoir la conviction de fournir un travail de qualité en son âme et conscience.  Ne dit-on pas tout vient à point nommé à qui sait attendre. Chacune a une expérience sociale unique.

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