Focus Média Afrique

Cameroun : Régionales 2020 : Christian NDJOCK « Nous construirons 5000 logements sociaux soit 1000/an ».

A quelques jours de l’élection des conseillers régionaux au Cameroun, Christian NDJOCK, candidat dans le département du NKAM pour compte du PCRN, a bien voulu répondre aux questions de FOCUS MEDIA AFRIQUE. Un entretien riche au cours duquel le jeune homme politique a présenté dans son entièreté, les grandes lignes de son programme.

FOCUS MEDIA AFRIQUE :  Vous êtes candidat PCRN dans le NKAM pour l’élection des conseillers régionaux du 6 décembre prochain. Pourquoi avoir choisi ce département ?

CHRISTIAN NDJOCK : Dans la stratégie globale qui est celle de NOTRE Parti, il a été question d’avoir des figures et images pouvant porter nos différentes listes dans plusieurs localités. Et je n’en ai pas échappé.  Celà s’inscrit dans la POLITIQUE globale de maillage politico-territoriale.

FMA : Lors des élections législatives, vous étiez candidat pour le compte du même parti, à Wouri Est. Votre liste a gagné un siège sur 4 à l’assemblée nationale, donc la tête de liste l’honorable Nourane Foster. Aller dans le NKAM n’est-il pas une manière d’avouer votre impopularité dans le Wouri ?

CHRISTIAN NDJOCK : Comme précédemment dit, c’est un choix. Est-ce qu’on peut être le candidat tête de fil de Douala 5 à une élection législative dans l’arrondissement le plus peuplé du Cameroun et en être impopulaire ? Ah que non, souvenez-vous de Melanchon en France avec sa déportation à Marseille comme Candidat. 

Nous avons une approche singulière du RÉGIONALISME que nous entendons IDENTITAIRE et pour son opérationnalisation on a besoin des Militants convaincus et compétents capables de faire face à l’ordre établi barbare et violontocrate de Yaoundé.  Notre candidature s’inscrit donc dans une dimension stratégique que seuls les acteurs du dedans que nous sommes pouvons répondre.

FMA : Vous êtes actuellement en campagne, pour essayer d’obtenir les voix des conseillers municipaux afin de porter haut le flambeau du PCRN au conseil régional.

Donnez-nous quelques grandes lignes de votre programme

CHRISTIAN NDJOCK : Comme contenu dans notre manifeste, nous inscrivant dans le vaste projet de société de « Pour un Cameroun qui protège et qui libère les énergies » porté par l’Honorable Président Cabral Libii, et dans le continuum de la réconciliation nationale et davantage celle du NKAM d’avec ses fils et filles, avec l’avènement de la Région second pallier du processus de décentralisation.

Et nous inscrivant dans la grande vision de « pour un Cameroun qui protège et qui libre les énergies » avec pour socle la région, nous allons à cette élection historique du genre car c’est le trait d’union et de rodage du régionalisme identitaire qui nous est cher au PCRN. Nous nous engageons donc entant que Délégué du Nkam au Conseil Régional à aller conquérir des projets, faire un plaidoyer (pro domo) pour mettre à la disposition de nos communes qui se chargeront de l’implémentation.

FMA : Une fois élu, que comptez-vous apporter pour améliorer le quotidien des populations du NKAM ?

CHRISTIAN NDJOCK : Au moment où la politique a réussi à davantage diviser les Camerounais, et les Nkamois en particulier, le mot qui s’impose tout naturellement à nous est la ‘Réconciliation’. La réconciliation d’avec ses Fils et Filles des quatre arrondissements (Yabassi, Yingui, Nkondjock et Ndobian), de l’intérieur comme de l’extérieur. D’ailleurs, cette réconciliation requiert un cadre approprié pour son expression : la République. C’est donc dans ce sillage que s’inscrit la dynamique du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), qui se veut un parti politique républicain et de réconciliation. La République ne connaît pas de parti-pris ; le devoir républicain nous intime d’ailleurs de la protéger au moment où elle est menacée de désagrégation. Si ce devoir de protéger la République est collectif, il incombe au premier chef aux gouvernants. Les risques qui pèsent sur la République aujourd’hui sont la preuve que ceux-ci ont failli à cette haute mission que nous nous proposons de pallier à ces manquements qui perdurent depuis des décennies dans notre département.

Avec l’avènement de la région, second pallier du processus de décentralisation, qui est investie d’une mission de progrès économique et social, on va assister à la prise en charge quasi entière de la santé, des infrastructures routières et de transport, de l’énergie, du logement, du foncier à la jeunesse, du sport, des arts et de la culture, de la gestion des ressources forestières, fauniques et halieutiques … Bref c’est le point de satisfaction macro des besoins sociaux de base au niveau local. Assurément c’est la raison pour laquelle l’État central a tardé à mettre en place cette collectivité territoriale décentralisée parce qu’il savait combien il allait perdre le pouvoir sur le plan local car, désormais, tout va se jouer à ce niveau.

La position stratégique du département du Nkam (ouvert à 4 régions) fait de ce département le réservoir arrière de l’industrialisation de la région du Littoral et du Cameroun en développant son attractivité économique pour favoriser l’implantation de nombreuses zones industrielles et agro-industrielles comme ce fut le cas avec l’ASSODENKAM de regrettée mémoire, nous construirons une agro-industrie par arrondissement en fonction des zones écologiques qui pourront employer 500 jeunes par an et par conséquent limitera l’exode rural massif et la réparation des injustices foncières.

Nous construirons 5000 logements sociaux soit 1000/an ; Nous sanctuariserons la culture Nkamoise avec l’érection d’un monument et centre culturel Manu DIBANGO comme cadre d’attractivité touristique (100.000 touristes/an) ; Une périphérie fluviale également sera envisagée en vue de relier certaines iles comme celle d’EWODI. Tout comme la modernisation de la pêche fera partir de nos projets. Pour ce faire, on a besoin des énergies nouvelles, d’une nouvelle vision, de nouveaux acteurs, un souffle nouveau, des personnes jouissant encore de toute la vigoureuse énergie pour faire face aux autres représentants des départements. Et le PCRN de par sa capacité à imposer ses vues sur le débat public a des personnes pouvant prendre la parole pour poser les revendications, porter haut la voix du Nkam au sein du conseil régional et en obtenir plusieurs projets. Nous demandons donc aux conseillers municipaux de sortir des cloisonnements de partis politiques, pour opérer un choix audacieux en votant massivement la liste PCRN aux élections des délégués départementaux le 06 décembre 2020. Le contraire serait refusé le développement du département et les ancêtres vous en tiendraient responsables de la léthargie continuelle dans laquelle se trouve la localité.

FMA : Que dites-vous à ceux qui estiment que le climat politico-social du Cameroun n’est actuellement pas propice pour aller à une élection ?

CHRISTIAN NDJOCK : C’est de leur droit le plus absolu de le penser. Mais nous nous savons bel et bien que l’élection est le canal conventionnel par excellence dans toute démocratie où l’on a l’opportunité de légitimer ou non les gouvernants.  Ne pas y aller est pure conjecture. ENCORE que la mission première d’un Parti politique c’est ma conquête du pouvoir…

Entretien mené par Gilles Noubissie

Quitter la version mobile