Malgré les restrictions imposées par les autorités, certains artistes ont néanmoins donné de la voix le 21 Juin 2021.
Présente à chaque étape de la vie , la musique a connu ses deux dernières années des moments difficiles. La survenue de la pandémie à coronavirus a bouleversé les habitudes de consommation de cet art. Impossible de se rassembler pour partager des moments de communion et de pure bonheur. Les spectacles de musique et autres concerts étaient proscrits au grand désarroi des musiciens.
Une violation des consignes aux allures revanchards.
Fatigués de faire des spectacles dans des espaces clos , loin du public, certains groupes d’artistes ont brisé l’interdit en se produisant sur scène. C’est le cas du groupe macase qui le 21 Juin 2021, a presté à l’Institut français du Cameroun antenne de Yaoundé. En tête d’affiche, Manu Dibango à qui le prix découverte RFI 2021 a rendu hommage.
Bamenda organise un concert de sensibilisation pour le retour de la paix dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest. Buea acceiille une série de manifestations clôturées par des show case pour passer le message de l’unité du Cameroun. Pour Ateh Bazor l’aspect populaire de cette manifestation n’occulte pas son esprit originel. Pour lui » La philosophie de la fête de la musique ce n’est pas les grands spectacles, un artiste peut prendre sa guitare , il gratte devant sa maison ou en route pour exprimer sa joie d’appartenir à ce corps de métier. »
Faisant partie de la société, le créateur des œuvres de l’esprit doit travailler en tenant compte de son temps. À Omnisport, Essos, Mvog-mbig, Kondengui; Cabarets, snack-bar et autres grangortes ont fait appel à quelques artistes, le temps d’une soirée pour animer la galerie, loin des caméras et des mesures barrières de lutte contre la covid-19. Le message d’une célébration à demi- teinte de l’organisme de gestion collective catégorie B semble ne pas être passé. http://www.focusmediaafrique.com/cameroun-la-grande-errance-de-la-gouvernance-de-lart-musical/ ou alors la passion a pris le dessus sur la raison.
Le mouvement zéro musique le 21 Juin abattu en plein envol.
La campagne incitée par certains artistes à l’instar de DJ Bilick, lady ponce, Dony Elwood et bien d’autres a été frené par leurs confrères dont les ambitions sont toutes autres. Résultats des courses, juste un groupe plus ou moins représentatif de la corporation s’est retrouvé devant la primature comme initialement prévu sous la direction de DJ Bilick . » Nous avons déposé notre mémorandum au Minac et au premier ministère pour que le statut de l’artiste sorte des bureaux pour être validé, nous sommes fatigués, cette année Zéro fête de la musique. » Les multiples concerts organisés ça et là sont la preuve de l’incapacité de secteur à s’unirent autour d’une même cause.
L’autre curiosité est le fait que connaisant le projet Zero musique le 21 Juin, la Sonacam décide d’entamer le paiement des droits d’auteur des artistes. Au lieu de se concentrer sur ce combat noble, beaucoup consultaient les listes et d’autres redigaient des requêtes pour bénéficier de la manne venue de la tour de mballa 2.
Thierry EDJEGUE