Le gouvernement ivoirien a déclaré mardi la fin de la crise énergétique du pays après des semaines de rationnement de l’électricité et de coupures de courant.
En effet, le ministre de l’Énergie Thomas Camara a affirmé que « L’approvisionnement en électricité a été rétabli depuis le 9 juillet dans tout le pays ». Il a également ajouté que « Le rationnement de l’électricité est terminé », après 45 jours de coupures intempestives.
Ainsi, pour éviter une crise similaire à l’avenir, la nation ouest-africaine a acquis une nouvelle centrale électrique de réserve d’une capacité de 200 mégawatts (MW) et réparé la centrale d’Azito à Abidjan, a annoncé le ministre.
Pour rappel, une panne s’est produite en avril sur le site de combustibles fossiles d’Azito, qui produit un tiers de l’électricité du pays.
En temps normal, la capacité électrique de la Côte d’Ivoire est plus que suffisante pour répondre à la demande intérieure et le surplus est vendu aux États voisins. Il a une capacité installée de 2 300 mégawatts, contre une consommation de pointe de 1 600 MW.
L’année dernière, elle a exporté 11 % de sa production d’électricité vers le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Libéria. Mais, la panne de l’usine d’Azito a touché à la fois les ménages et les entreprises.
Les autres conséquences de la crise énergétique
Les faibles niveaux d’eau dans les barrages du pays ont également réduit la capacité ainsi qu’une pénurie de gaz naturel.
La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), privatisée en 1990 et détenue principalement par le groupe panafricain Eranove, détient le monopole de la production, du transport, de la distribution et de la vente d’électricité.
La CIE a déjà dû faire face à une rébellion de clients lorsqu’une augmentation des prix de l’électricité a alimenté une vague de mécontentement en 2016.
La Côte d’Ivoire vise à produire 16% de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2030.
Gilles Noubissie