Crise post-électorale au Cameroun : l’ultimatum d’Issa Tchiroma Bakary expire ce lundi

Le climat politique camerounais reste tendu alors que l’ultimatum lancé par Issa Tchiroma Bakary pour la libération des prisonniers politiques arrive à son terme ce lundi. Dans une vidéo diffusée le 9 novembre sur son compte Facebook, le candidat du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) à la présidentielle du 12 octobre a dénoncé ce qu’il qualifie de « hold-up d’État » et exigé la libération immédiate des personnes arrêtées à la suite des manifestations post-électorales.

Une sortie médiatique inattendue

Disparu de la scène publique depuis le 5 novembre, Issa Tchiroma est réapparu dans une vidéo virulente, dénonçant la prestation de serment du président Paul Biya et les répressions qui ont suivi. « Le 6 novembre, le peuple camerounais a été témoin d’un acte de hold-up de son État, et c’est une honte terrible », a-t-il déclaré, donnant au régime en place un délai de 48 heures pour libérer les détenus politiques.

⚖️ Arrestations et répression dénoncées

Le leader du FSNC accuse le pouvoir de Yaoundé de mener une campagne de répression ciblée contre les opposants et les manifestants. Il évoque des « purges politiques » et des interpellations « au faciès », sans respect des procédures judiciaires. « Il pratique le gangstérisme d’État. Il terrorise nos populations », a-t-il affirmé, qualifiant la situation d’« intolérable ».

Appel à la communauté internationale

Issa Tchiroma a également interpellé les pays démocratiques et les organisations internationales, les invitant à prendre conscience de la situation au Cameroun. « Je porte à la connaissance du monde en général […] que tout le peuple camerounais aujourd’hui se trouve dos au mur », a-t-il lancé, appelant à une mobilisation contre ce qu’il considère comme une dérive autoritaire.

Une échéance cruciale

Alors que l’ultimatum expire ce jour, aucune réaction officielle n’a été enregistrée de la part du gouvernement. Les observateurs attendent de voir si cette sortie marquera un tournant dans la gestion de la crise post-électorale ou si elle restera lettre morte.

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