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Crise post-électorale : Mathias Éric Owona Nguini alerte sur un “complot insurrectionnel” contre le Cameroun



Dans une déclaration qui fait déjà grand bruit dans les milieux politiques et médiatiques, le politologue camerounais Mathias Éric Owona Nguini a tiré la sonnette d’alarme sur ce qu’il qualifie de «complot insurrectionnel» visant à déstabiliser le régime du président Paul Biya.

Une comparaison directe avec la Côte d’Ivoire de 2011

Selon Owona Nguini, le Cameroun serait la cible d’un scénario similaire à celui de la crise ivoirienne de 2011, où des tensions post-électorales avaient dégénéré en conflit armé. Il affirme que “le scénario ivoirien de 2011 est manifestement la trame d’un complot insurrectionnel contre le président camerounais Paul Biya, son régime et les institutions nationales.”

Des lobbies internationaux pointés du doigt

L’universitaire accuse certains lobbies internationaux de vouloir précipiter une crise grave sous le prétexte fabriqué de défendre la démocratie électorale. Il évoque une stratégie de subversion orchestrée depuis l’étranger, visant à remettre en cause les résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, validés par le Conseil constitutionnel.

“Sans mobilisation républicaine et patriotique, la crise insurrectionnelle va s’élargir et glisser vers une guerre civile”, avertit-il.

Une diplomatie plurielle comme cible

Pour Owona Nguini, cette tentative de déstabilisation serait une réaction à la politique étrangère du Cameroun, jugée trop indépendante par certains acteurs internationaux. Il estime que la diversification diplomatique et stratégique initiée par Paul Biya — notamment le renforcement des liens avec la Russie, la Chine et certains pays du Golfe — dérange des puissances habituées à influencer les choix politiques du pays.

Une déclaration qui divise

Les propos du politologue, proche du pouvoir, suscitent des réactions contrastées. Tandis que certains y voient une mise en garde salutaire face à des ingérences étrangères, d’autres dénoncent une tentative de détourner l’attention des revendications internes sur la transparence électorale et les droits civiques.


Dans un contexte post-électoral tendu, les déclarations de Mathias Éric Owona Nguini viennent jeter une lumière crue sur les tensions géopolitiques et les fractures internes qui traversent le Cameroun. Reste à savoir si l’appel à la “mobilisation républicaine” sera entendu — ou s’il ne fera que renforcer les clivages.

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