
Dans une tribune publiée le mercredi 29 octobre 2025, Jean Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur et figure influente du régime, s’est exprimé avec vigueur sur la situation post-électorale au Cameroun. Il affirme qu’il est illusoire de vouloir manipuler ou tromper le peuple camerounais, qu’il décrit comme lucide, responsable et attaché à la paix.
« Personne ne peut tromper le peuple », a-t-il martelé, en réponse aux contestations qui ont suivi la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre.
Sous le slogan évocateur « Ni pagaille, ni canaille, ni trouvaille », le ministre a dénoncé les appels à la rue lancés par certains acteurs politiques, qu’il accuse de vouloir semer le chaos sous couvert de revendications démocratiques. Il a également salué la maturité du peuple camerounais, qui selon lui, refuse de se laisser instrumentaliser. Voici, l’integralité de sa sortie:
𝐍𝐈 𝐏𝐀𝐆𝐀𝐈𝐋𝐋𝐄, 𝐍𝐈 𝐂𝐀𝐍𝐀𝐈𝐋𝐋𝐄, 𝐍𝐈 𝐓𝐑𝐎𝐔𝐕𝐀𝐈𝐋𝐋𝐄
1 – Personne ne peut tromper le peuple
- Le peuple camerounais aime la paix, l’unité, l’ordre et aspire à la prospérité, dans le vivre-ensemble.
- Lui demander d’aller semer la pagaille dans la rue pour réclamer une imaginaire « victoire volée », c’est l’assimiler à une « canaille ». Or ce peuple est intelligent, responsable, perspicace et bien informé. Casser, incendier, piller, ce n’est pas une trouvaille. C’est une abjection contre-productive. Elle est vieille comme le monde. Elle mène au précipice. Le peuple camerounais n’est pas une canaille.
2 – Processus électoral
- Le peuple camerounais sait que le processus électoral s’est déroulé au Cameroun, conformément aux principes démocratiques universels. Les contestations post-électorales ont eu lieu devant le Conseil constitutionnel, juridiction a été objective, contradictoire et publique (en mondovision).
3 – Partis politiques
- Le peuple camerounais sait que le jeu démocratique est clair et transparent dans notre pays, avec 369 Partis politiques qui exercent leurs activités légales, sans entrave ni pression.
- Idem pour la presse, les syndicats et les associations licites.
4 – Conséquences inéluctables de la LOI
- Les citoyens qui, ultra-minoritaires, acceptent de semer la pagaille, en allant braver les forces de l’ordre et de sécurité dans la rue, malgré les multiples mises en garde du ministre de l’administration territoriale, s’exposent aux conséquences inéluctables de la LOI, que nul n’est censé ignorer, dans un État de droit.
5 – Le Général Charles de Gaulle
- C’est ce qui se passe dans toutes les Nations démocratiques du monde entier.
- Aucun État, quel qu’il soit, ne laisse prospérer ce que le Général de Gaulle appelait « la chienlit » (désordre, pagaille, jacquerie etc).
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6 – Paix, sécurité, ordre public
- Un État de droit a le devoir sacré de préserver avec fermeté et autorité, la paix, la sécurité, l’ordre public en vue du bien-être de tous, dans le respect des opinions pertinents et constructives de tous les citoyens (liberté d’association, d’expression et de conscience sans transgresser des lois et règlements de la République). 7 – Démocratie apaisée
- Tel est le sens de la démocratie apaisée que promeut le Président de la République, Chef de l’État, S. E. Paul BIYA (« Ne nous battons pas, débattons »). Mais, gare à celle ou à celui qui se croit au-dessus des lois. L’épée de Damoclès plane sur sa tête. 8 – Technique de camouflage
- Nous le savons : ceux qui poussent quelques égarés dans la rue, utilisent une stratégie de diversion politique et de camouflage stratégique.
- En réalité, ils préparent subrepticement, désarmés et désespérés, les prochaines échéances électorales (régionales, municipales et surtout législatives). Ils veulent distraire l’État et endormir les partis politiques réguliers, pour les apprivoiser dans la nasse de la somnolence organisationnelle. Ce stratagème est percé. Il est voué à l’échec. C’est un FIASCO.
9 – Turpitude et rectitude
- Par-delà les turpitudes dont nul ne saurait se prévaloir, et qui sont l’apanage d’une minorité d’illuminés, les Camerounais ont choisi la voie de la RECTITUDE, de la VIGILANCE, de la PROSPECTIVE et de LA LÉGALITÉ.
Pr Jacques FAME NDONGO
Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur