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culture : Grandes prétentions pour petits moyens autour du dépôt légal

culture : Grandes prétentions pour petits moyens autour du dépôt légal

Les dispositions légales en la matière semblent faire fi des mesures d’accompagnement.

« Si tous les éditeurs, tous les représentants dans les organes de presse déposent leurs exemplaires, on aura un sérieux problème d’espace», l’aveu est de Robert BOGNOLOCK , Responsable du dépôt légal à la Bibliothèque nationale du Cameroun. La structure aménagée pour constituer une banque riche et traçable des documents imprimés , graphiques, photographiques entre autres, peine à jouer pleinement son rôle du fait en aval, de l’absence d’un espace de stockage à même de contenir les différents exemplaires exigés par la loi numéro 2000)05 du 17 avril 2000 relative au dépôt légal, et en amont, de l’absence d’un texte organique.

Ainsi le non-respect des dispositions légales semble épargner la Bibliothèque nationale d’un spectacle plutôt désolant. Pas d’espace de stockage, pas de possibilité non plus finalement, pour les intellectuels et curieux de consulter et d’apprécier les documents disponibles. Logé «temporairement» nous dira-t-on dans les locaux de la centrale de lecture publique, la bibliothèque nationale se trouve handicapée et freinée dans sa volonté de renvoyer l’image d’une bibliothèque sérieuse, répondant aux standards internationaux en la matière.


«Il faudrait déjà qu’on ait un texte organique organisant la Bibliothèque nationale et ses différents services et puis maintenant le local c’est après. Mais pour le moment par rapport au dépôt légal c’est fondamental de trouver un local pour ça, parce que jusqu’à présent les documents du dépôt légal sont très mal conservés». Poursuivra Robert BOGNOLOCK.


Triste situation pour un pays aux auteurs et intellectuels prolifiques. Des solutions adéquates, appliquées en urgence permettraient de redorer le blason du secteur au Cameroun.

Rolande AGONG

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