Thématique de la journée mondiale de la traduction qui se célèbre le lundi, 30 septembre 2024.

Aujourd’hui ,le métier de traduction fait face à de nombreux défis. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont fortement influencé le secteur. Google translate et autres ont dénaturé les pratiques. La venue des bilingues dans certaines administrations est aussi un frein à ce noble métier d’où le Un sentiment mitigé du traducteur et interprète professionnel Romanique Naoussitatchié <<L’instauration et la célébration d’une Journée mondiale de la traduction témoignent de la reconnaissance que l’on accorde à cette activité en tant que profession à part entière. Toutefois, la traduction reste un métier mal ou peu connu du grand public, malgré les initiatives de vulgarisation menées à l’échelle nationale comme au niveau international. En outre, la formation, tout comme la profession sont de plus en plus infestées d’intrus qui, sous le prétexte de parler deux ou plusieurs langues, s’improvisent traducteurs/traductrices en foulant au pied les règles d’éthique et de déontologie, ainsi que la tradition d’excellence qui caractérise ce noble métier.>>
Orateur principal d’une table ronde relative à la traduction en milieu diplomatique, le Dr Clément Nimessi dira que la terminologie et la lexicographie sont les deux sciences dans lesquelles baignent les traducteurs au quotidien . Ceci dit le traducteur a besoin du temps pour bien faire son travail. Car il s’agit de placer les mots et autres expressions dans leurs contextes sans déformer le sens premier. La réalité dans les administrations et autres organisations parapubliques est totalement différente. Un travail fait pendant des jours, semaines et des mois est très souvent envoyé à la cellule de traduction pour un délai de quelques heures. Une véritable aberration. « Pas de pression inutile, la traduction est un domaine sensible » dira le traducteur principal Téléphone MBA BIZO
La thématique choisie cette année 2024 fait référence à la victoire remportée par la Fédération internationale des traducteurs lorsqu’elle a fait en sorte que le travail du traducteur soit hissé au même rang que l’original en termes de reconnaissance et de paiement des droits d’auteur. Romanique Naoussitatchié va plus loin en affirmant que<< Traduire, c’est plus qu’écrire dans une langue ce qu’on a lu ou entendu dans une autre. Plus qu’une profession, la traduction est un art. Le rôle de traducteur/traductrice ne figurerait pas dans les organigrammes d’institutions nationales et internationales comme une catégorie professionnelle à part entière si le premier quidam pouvait s’en prévaloir. Il faut de la précision, de la sensibilité, de l’élégance, de la culture générale, un sens élevé du détail, un appétit insatiable pour l’excellence, une haine viscérale de l’approximation, une conscience permanente et empathique du destinataire, une attention particulière au contexte et une juste compréhension des enjeux, entre autres compétences essentielles qui viennent se greffer au rapport intime que se doit de cultiver tout traducteur/traductrice avec le génie de ses langues de travail. Pour reprendre le thème de l’édition de cette année, « Traduire c’est tout un art à protéger ! »
Depuis 1991, aux termes de la Convention de Berne, le travail du traducteur est rémunéré au même titre que l’original, il porte le nom du traducteur qui perçoit les droits d’auteur. Cette disposition, notamment dans les domaines de la traduction littéraire et audiovisuelle ( sous titrage et doublage) protège le professionnel en même tant que la profession qui est en réalité un art.