Le rapport annuel de l’environnement économique de 190 Etats de la planète vient d’être annulé par le groupe de Breton Wood pour des irrégularités observées au cours des trois dernières publications.
Coup de tonnerre au sein du groupe de la Banque mondiale avec la suspension du rapport économique annuel de l’instance à la suite des irrégularités observées dans les publications de 2018 à 2020. Une décision de l’institution de Breton Wood qui vient mettre sous les feux de projeteurs le rôle trouble de certains pays pourtant considérés dans les récentes enquêtes publiées par les économistes en charge du Doing Business comme des modèles pour les affaires.
« La confiance dans les travaux de recherche du Groupe de la Banque mondiale est d’une importance capitale. Ces travaux guident les actions des décideurs politiques, aident les pays à prendre des décisions mieux éclairées et permettent aux parties prenantes de mesurer les progrès économiques et sociaux avec plus de précision. Ces travaux constituent également un outil précieux pour le secteur privé, la société civile, le monde universitaire, les journalistes et d’autres acteurs, et favorisent une plus large compréhension des enjeux mondiaux. » Des propos contenus dans le communiqué de la Banque mondiale qui met en berne ces travaux.
A l’origine de cette nouvelle orientation ou alors de cette suspension du Doing Business c’est incontestablement l’influence des pays tels que : La Chine, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l’Azerbaïdjan et de nombreux anciens hauts cadres dont l’actuelle patronne du FMI, Kristalina Georgevia, alors directrice exécutive de la Banque Mondiale. Des Etats aux personnalités à la renommée établie sont impliqués dans ce qui est désormais considéré comme doing business gâte.
« Après que des irrégularités dans les données des éditions 2018 et 2020 du rapport « Doing Business » ont été signalées en interne en juin 2020, la direction de la Banque mondiale a suspendu l’édition suivante et lancé une série d’examens et d’audits du rapport et de la méthode utilisée pour l’établir. Par ailleurs, parce que les rapports internes ont soulevé des questions d’éthique, concernant notamment la conduite d’anciens responsables du Conseil des Administrateurs ainsi que de certains employés actuels et/ou anciens de la Banque, la direction a porté les allégations y relatives aux mécanismes internes appropriés de reddition de comptes de la Banque. » Souligne le rapport.
Il faut dire que cette information sur l’étude du Doing Business vient ainsi entachée l’image de cette étude dont les résultats bien que parfois contestés par certains hauts responsables de certains pays, ces récriminations n’ont pas pu déteindre sur la notoriété de cette enquête lancée depuis 18 ans.
Brice Ngolzok