Dans une vidéo postée sur la page de Valérie Ndongo, le président du MRC s’exprime sur la question de la double nationalité. Pour lui, la diaspora est une chance pour chaque pays dans le monde aujourd’hui, et on ne devrait pas, dans le cas du Cameroun, avoir une restriction liée à la double nationalité qui obstrue la participation de cette strate importante.
Il estime que la diaspora « sera un accélérateur de notre développement, non pas parce que les Camerounais de la diaspora sont plus intelligents que ceux qui sont restés au pays, mais parce qu’ils ont l’avantage d’avoir été exposés à d’autres expériences extérieures, ce qui leur permet de se mettre rapidement au diapason de la compétition mondiale. Quelqu’un qui a travaillé dans une firme multinationale ou dans un grand cabinet possède une expérience qu’un jeune Camerounais, ayant une autre expérience mais peut-être pas de même niveau, ne peut pas égaler. Cela peut effectivement accélérer le développement du pays.
Concrètement, cela signifie que nous devons mettre en place les instruments qui permettent à la diaspora de revenir en toute confiance. Nous avons parlé, par exemple, d’une agence de la diaspora ; c’est ma préférence. Certains préfèrent parler d’un secrétariat d’État, mais je crois que l’agence a l’avantage d’être plus en phase avec la réalité. En effet, l’agence pourra vous guider lors de votre retour, notamment en ce qui concerne l’acquisition foncière, afin que vous ne tombiez pas entre les mains d’aventuriers qui tenteraient de vous vendre des terrains qui ne leur appartiennent pas.
L’agence vous permettra, grâce à son système de guichet unique, de démarrer votre usine. À mon avis, si vous avez réellement réfléchi à votre projet et obtenu des financements, il n’y a aucune raison pour qu’un Camerounais prenne encore un an à naviguer dans l’administration pour obtenir les autorisations nécessaires. C’est cela qui va accélérer l’industrialisation et créer des emplois pour les jeunes.
Car, au final, qu’est-ce qui intéresse un dirigeant politique ? C’est que le secteur privé joue son rôle, génère des bénéfices et crée des emplois pour les jeunes tout en payant des impôts pour financer les questions sociales telles que la santé et l’éducation. Voilà le deal : si nous procédons ainsi, tout le monde est gagnant. Vous investissez dans le privé et gagnez de l’argent, mais vous devez aussi créer des emplois parce que je souhaite que mes jeunes n’aillent pas mourir en Méditerranée. De plus, vous devez payer des impôts afin que je puisse assurer la couverture sanitaire des populations et faire fonctionner l’éducation.
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