Créée le 20 février 2025 par l’organe chargé de l’organisation des élections au Cameroun (Elecam), la page Facebook ELECAM Fact-Checking page est dédiée au combat des fake nesws en période électorale.

Attendue sur le terrain de la publication de la liste électorale nationale, l’ELECAM s’investit dans la lutte contre la désinformation, la mésinformation et les fake news en période électorale. C’est d’ailleurs l’objectif recherché par cette initiative. Pour Parfait Taiwe, expert camerounais en fact-checking, « c’est une belle initiative que Elecam implémente ». Pour lui, cette initiative est louable. À quelques mois de la prochaine élection présidentielle, prévue en octobre 2025, le champ politique camerounais est en pleine ébullition. Les différents états-majors des partis politiques en compétition officieuse se lancent des pics. Tous les coups semblent permis, y compris la fabrication d’informations de toutes pièces pour inciter la population à se tourner contre le pouvoir ou contre l’opposition.
Rencontré par le journal STYOPBLABLA.COM, Parfait Taiwe explique que la mauvaise information peut être la désinformation ou les fake news, deux termes voisins qui renvoient au fait de relayer de fausses informations. La mésinformation, elle, désigne le fait de relayer une information fausse sans l’intention de nuire. Pour Parfait Taiwe, il faut même ajouter la malinformation, qui désigne le fait de déformer une information vraie dans le but d’obtenir gain de cause.
Si l’expert en fact-checking salue l’initiative d’ELECAM, il attend tout de même de voir quel type de fact-checking Elecam va pratiquer sur cette page Facebook. « J’espère qu’Elecam ne va pas se contenter de faire des captures d’écran en collant dessus « Fake News ». Si c’est le cas, je ne qualifie pas ça de fact-checking », argue Parfait Taiwe. À la place, il propose à Elecam de rédiger des articles en allant à la source de l’information pour bien éclairer l’opinion en lui expliquant pourquoi une information est fausse. Esperons que le message de l’expert sera entendu. Six jours aprés sa creation on assiste plutôt à des captures d’écran en collant dessus « Fake News »
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