EMEUTTES DE NKOTENG: Une députée du parlement européen met la pression sur Yaoundé

48 heures après les scènes de guérilla urbaines à Nkoteng, le gouvernent camerounais peine à communiquer et MARINA MESURE dénonce la répression des travailleurs de SOSUCAM en interpellant l’Union Européenne

La députée française Marina Mesure, membre de La France Insoumise, a récemment interpellé la Commission de l’Union Européenne au sujet de la répression des travailleurs de SOSUCAM, une filiale camerounaise du groupe français Somdiaa. Dans une lettre adressée au Commissaire chargé du Commerce et de la sécurité économique, elle dénonce les violations des droits des travailleurs et appelle à des actions concrètes pour mettre fin à ces abus. 

Rappelons que les événements tragiques évoqués datent du 4 février 2025, au Cameroun. Lesquelles ont été marqué un tournant dans le conflit social opposant les travailleurs de SOSUCAM à la direction de l’entreprise. Les salariés, réclamant le paiement de leurs arriérés de salaire, ont été violemment réprimés par les autorités locales. Selon plusieurs sources médiatiques, cette répression a entraîné la mort de plusieurs manifestants. 

Face au silence des autorités camerounaises sur la question, la francaise  Marina Mesure brise le silence. Elle souligne que cette répression n’est pas un incident isolé. Un rapport d’enquête du Syndicat camerounais des Travailleurs Saisonniers de la Filière Canne à Sucre, daté du 1er mai 2023, révèle une répression syndicale structurelle de la part de la direction de SOSUCAM. Ces pratiques violent les droits fondamentaux des travailleurs, notamment la liberté syndicale, pourtant garantie par plusieurs conventions internationales. 

S’appuyant sur « En application de l’accord de partenariat économique (APE) liant l’Union européenne au Cameroun, et en vertu des valeurs fondamentales de l’Union reconnues au titre de l’article 2 du Traité sur l’Union européenne parmi lesquelles figure respect des droits humains, la Commission doit prendre pleinement en compte le respect des Droits de l’Homme dans le cadre de ses relations commerciales avec le Cameroun. Le fait que l’entreprise SOSUCAM appartient à un groupe alimentaire dont le siège se situe dans un État membre de l’Union européenne exige une attention d’autant plus importante de la part de vos services en application de la directive 2024/1760 sur le devoir de vigilance des entreprises. » Marina Mesure attend des réponses claires et des actions concrètes de la part de la Commission. Elle espère que cette interpellation permettra de mettre fin à la répression syndicale et d’améliorer les conditions de travail des employés de SOSUCAM. Elle appelle également à une meilleure application des directives européennes sur le devoir de vigilance, afin d’éviter de futures violations des droits humains. 

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