Les autorités administratives font des visites inopinées sur les lieux exploitations pour se rassurer que les enfants n’y sont pas.
L’actualité à l’Est du Cameroun est marqué par la descente cette semaine du gouverneur de la région sur certains mines. Deux semaines avant le préfet du plus grand département faisait le tour des établissements pour se réassurer de la présence effective des élèves en classe. « nous nous retrouvons toujours avec ce problème récurrent de déperdition scolaire » explique…Antoine Adamou, directeur de l’école publique du village Mali. Ce dernier parle d’un phénomène qui concerne autant les jeunes garçons que les jeunes filles en âge de scolarisation. « Mêmes les forces de l’ordre ont été interpellées pour qu’on interdise aux enfants d’entrer dans les trous d’or les jours ouvrables, mais c’est en vain » soutient Antoine Adamou rencontré il y’a un quelques mois par nos confrères de la Voix de l’Amérique.
Les habitudes ont la peau dure
Dans son livre << Les visages de l’or>> Baba Aoudou expose au grand jour l’influence des parents qui perpétue ce phénomène à l’Est. Andre ZE ZE acteur de la société civile et originaire de de la région du soleil levant affirme que trois départements sur quatre subisse ce phénomène. Au cours de l’année scolaire 2021/2022 le constat est amère. Sur un effectif de 100 élèves des cours élémentaires 1 et 2 de l’école publique du village Mali, seuls 8 ont répondu présents en début du mois de juin. La plupart des 346 élèves inscrits en début d’année scolaire ont déserté l’établissement…
La déperdition scolaire inquiète Dieudonné Kabo, le directeur de l’école publique de Borongo.« Depuis deux ans, avec la présence des entreprises chinoises aux environs de ce village, les enfants cherchent de l’or dans les trous abandonnés par ces Chinois, nous avons alerté la chefferie traditionnelle par écrit ainsi que la hiérarchie parce que la situation se dégrade progressivement » explique-t-il.
Force doit rester à la loi
La pauvreté ambiante et l’appât du gain facile au détriment de sa vie poussent certains jeunes à laisser l’école pour creuser les trous d’or. « En tant que parents, nous sommes fatigués, même lorsqu’on utilise la méthode forte pour pousser les enfants à abandonner le travail de l’or, ils ne comprennent pas, si on les prive de nourriture, ils sont capables d’acheter eux-mêmes à manger puisqu’ils ont de l’argent » explique Hermine Zarmo, une maman au village Mali rencontré par la voix de l ‘Amérique
l’État met désormais tout le monde à contribution. Les autorités municipales, les forces de maintien de l’ordre, les médias et les entreprise qui exploitent ce précieux métal. Des caravanes de distribution des manuels scolaires et autres reconstruction des salles de classes se poursuivent dans la région avec plus ou moins de bonheur.
T.E
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