Focus Média Afrique

Gestion Foncière : Les petites voix ignorées des femmes rurales

Gestion Foncière : Les petites voix ignorées des femmes rurales

Le plaidoyer organisé dans la capitale politique par le CEFAP-Ladies Circle a été l’occasion d’écouter le cri de détresse de cette gente vulnérable face à cette situation.

« C’est inadmissible le traitement dont nous sommes victimes dans la société dans laquelle nous sommes censées être les mères car que ce soit dans nos familles où dans la vie de tous les jours nous sommes tellement marginalisées en matière d’acquisition des terres pourtant nous sommes au centre de production agricole de subsistance. » S’indigne Marthe Endomo. Ces propos de la jeune paysanne de la petite bourgade d’Obala, département de la Lékié, région du Centre n’est sans doute que la voix des sans voix des millions de femmes et de filles qui au quotidien s’indigne devant la réalité dont-elles font fassent avant d’obtenir un lopin de terre au Cameroun.

Une réalité parfois enfouie dans les tréfonds des entrailles de ces femmes aux grands cœurs qui, avec   les mains sur le cœur, ont participé en grand nombre au Colloque National sur les Droits Socioéconomiques des Femmes Rurale organisé par les membres du Cercle des Filles et Femmes Actives pour l’amélioration des condition socio-économiques des jeunes filles et de Femmes. Une mobilisation de ces personnes vulnérables qui se sont réunis dans la ville aux sept collines pour porter à l’unisson ce plaidoyer de référence pour le renforcement des femmes rurales sur leurs droits économiques. Des revendications placées sous le prisme de l’accès de ces dernières au foncier en milieu rural : Etats des lieux, Challenge et solutions.

Un questionnement en parfaite adéquation avec le débat qui a cours au Cameroun avec les nombreux litiges fonciers qui ne cessent de faire leur lit dans quasi-totalité des régions. « Je pense à mon humble avis que vous ne faites rien et c’est parce que les camerounais ne traitent pas beaucoup ou alors sont refoulés à travers les prix bloquants et ne savent pas que votre ministère le plus corrompu de ce pays. Et non seulement il est corrompu mais la corruption fait en sorte qu’il est constamment incohérent. » Déclare quelque peu furieux le député Josuah Osih.

Une dénonciation effectuée le 05 juillet dernier au perron de l’Assemblée Nationale par cet élu national du Social Démocratic Front qui n’est que la résultante des limites observées dans l’ordonnance de 1974 relative au régime foncier du Cameroun. Des carences qui accentuent l’exclusion de celles qui représentent plus de 50% de la population du Cameroun et sont à l’origine de la production de 70% des denrées alimentaires, ceci dans environnement économique où 60% de la main d’œuvre exerce dans l’agriculture. Des statistiques assez illustratives du combat mené par le CEFAP/ LADIES CIRCLE dont est de contribuer à la promotion et la défense des droits socioéconomiques de personnes vulnérables installées dans les différentes zones rurales du Cameroun.

Brice Ngolzok

Quitter la version mobile