Glasgow : Restaurer les forêts pour sauver la planète d’un désastre climatique

C’est l’un des engagements pris par les pays du monde au cours de la 26e Conférence des Nations Unies sur le climat qui se tient en Ecosse du Ier au 12 Novembre 2021.

En cette deuxième journée de la 26e conférence des Nations Unies sur le climat qui se tient à Glasgow en Ecosse du Ier au 12 Novembre 2021, captivants ont été les propos de Sir David Attenborough qui mettent en garde sur les conséquences à venir de la destruction des forêts en ces termes : « En détruisant les forêts, nous portons atteinte à la biodiversité et à nos vies… Les forêts fournissent de l’eau douce, purifient l’air que nous respirons, inspirent une valeur spirituelle et nous fournissent de la nourriture… Notre défi doit maintenant être de mettre un terme à la restauration et de commencer à restaurer les forêts. C’est une entreprise énorme, et chaque pays devra adopter sa propre approche par table ».

Une invite claire à l’action concertée et collective sur le plan internationale, mais aussi une obligation d’agir sur le plan interne, tant la situation est critique de par le monde.

Dans cette mouvance, pour un pays comme le Cameroun, quelle pourra être sa stratégie de préservation des forêts sur le plan interne, en adéquation avec les nouveaux engagements de Glasgow, lesquels de la bouche du Premier Ministre Britannique Boris Johnson indiquent que «au moins 110 pays représentant 85% des forêts de la planète avaient signé la déclaration pivot des dirigeants de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres, adoptée lors de la COP26, s’engageant à stopper et à inverser la déforestation d’ici 2030. »

Même si à date personne ne sait effectivement si le Cameroun est partie prenante à cette déclaration, il n’en demeure pas moins vrai que de sa position stratégique au cœur de la sous région Afrique Centrale, et président en exercice de la COMIFAC, il devra prendre des mesures internes en adéquation avec cette nouvelle vision.

Non pas parce que le pays ne dispose pas d’instrument de gouvernance et de gestion des ressources forestières, bien au contraire, mais davantage parce que ces textes à la réalité des faits sont très peu ou pas du tout respectés. Résultat des courses, la gouvernance forestière au Cameroun se trouve pris en tenailles, sacrifiée sur l’autel des égoïsmes personnels, créant sur le terrain des tensions diverses.

Cas pratique de cette gestion forestière contestée, la localité de Campo dans la région du Sud Cameroun, Département de l’Océan. Ici, l’installation de l’entreprise CAMVERT pour exploiter de façon contestable 60000 hectares de forêts acquis de façon toute aussi confuse suscite de vives réactions de la part des populations qui crient au scandale : « Ce projet va nous détruire tous, ainsi que nos enfants et petits-enfants. Il n’y aura plus rien ici. Si maintenant on n’a plus rien même pour manger, que ferons nos enfants après. Nous ne sommes pas d’accord, Camvert doit quitter nos forêts », déclare R. Mouem du village Akak, à quelques kilomètres de Campo. 

Un cri de détresse parmi tant d’autres, entendu depuis Glasgow et qui a amené les pays du monde à exiger collectivement une nouvelle prise de conscience dans la lutte contre les changements climatiques, dont la vision est résumée dans ces propos du Premier Ministre Britannique Boris Johnson : « Protéger nos forêts n’est pas seulement une ligne de conduite pour lutter contre le changement climatique, mais aussi pour un avenir plus prospère ».

Christian Essimi

Leave a comment

Send a Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.