
La décision du ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, d’interdire la vente de médicaments dans les agences de voyages et les véhicules de transport mesure importante pour lutter contre les faux médicaments et le trafic illicite de produits pharmaceutiques
Les voyageurs au Cameroun sont coutumiers « des Docta » qui vendent des médicaments miracle soignant tous et n’importe quoi dans les cars et autres bus. Souvent avec la complicité des chauffeurs ses vendeurs d’un autre genre perturbent la quiétude des passagers. Obligé d’acheter pour avoir la paix. Cette époque est désormais révolue. Car il est interdit de vendre « toutes formes de médicaments ou produits pharmaceutiques sans agrément ou autorisation de mise sur le marché » dans les agences de voyages et les véhicules de transport en commun. Cette mesure a été prise récemment par le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe.
« Tout contrevenant à ladite mesure s’expose à des sanctions prévues par la réglementation en vigueur », prévient le membre du gouvernement, qui inscrit cette décision dans le cadre de la lutte contre les faux médicaments et le trafic illicite de produits pharmaceutiques.
La mesure s’appuie sur l’article 53 de la loi n°90/035 du 10 août 1990, portant organisation et exercice de la profession de pharmacien au Cameroun. Ce texte stipule que « tout délit, étalage ou distribution de médicaments est interdit sur la voie publique, dans les foires et marchés à toute personne, même titulaire du diplôme de pharmacien ».
Cependant, cette décision suscite des réactions mitigées parmi les Camerounais. Certains doutent de son efficacité, soulignant le besoin d’une collaboration entre plusieurs départements ministériels pour assurer son application.En effet, le marché illicite des médicaments représente environ 25 % du marché national, et 40 % des médicaments vendus dans la rue proviennent de la contrebande.