C’est l’une des difficultés phares soulevées par les responsables de l’entreprise Encobat SARL lors de la revue des projets routiers effectuée à Yaoundé.
Présent lors de la revue des projets routiers relevant du portefeuille du ministère camerounais des Travaux Publics, le Président Directeur Général du groupe Encobat SARL s’est appesanti sur les problèmes d’expropriation des populations riveraines qui occupent les abords du tronçon entre Douala et Bonépoupa. « Nous avons des difficultés à avancer avec les travaux sur le tronçon entre Douala et Bonépoupa parce que les documents d’expropriations des populations ne sont pas encore levés. Nous ne parvenons pas à faire déguerpir les riverains parce que nous n’avons pas de pièce officielle et ce document nous l’attendons depuis plus de trois (03) ans. »
Une doléance importante de Ali Ahmed Ali au sortir de la présentation effectuée le 04 novembre 2021 devant le ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi et ses proches collaborateurs. Un exposé qui fait tout même état de certaines avancées. C’est environ 60% d’évolution, on dénombre ainsi des travaux de terrassement quasi achevés et le début des travaux de chaussées, tout comme ceux relatif aux ouvrages d’arts. Selon le chronogramme de l’adjudicataire de ce marché, il est prévu le démarrage et la fin des travaux de signalisation et d’équipements en mars 2022 mais aussi l’exécution des travaux connexes à la même échéance.
Des éléments quelque peu positifs qui se heurtent malheureusement à de nombreux aléas sur le terrain notamment ceux relatifs à la non libération des emprises, les retards dans le paiement des décomptes et la démobilisation par l’entreprise de la centrale de concassage. Des difficultés majeures au rang desquelles, les responsables de la multinationale tchadienne spécialisée dans les travaux publics mettent avant le grand imbroglio qu’ils subissent pour procéder à l’expropriation des milliers de familles riveraines installées entre Logbessou dans le 5ème arrondissement de la capitale économique et Bonépoupa en passant par le PK14.
Le linéaire de 50 km entre Douala et Bonepoupa d’un coût de 22,88 milliards FCFA est encore loin de satisfaire aux attentes. En effet, le chantier financé sous les fonds du Plan d’Urgence Triennal pour l’Accélération de la Croissance (PLANUT) lancé le 09 décembre 2015 par le numéro 1 camerounais devait être réceptionné au cours de l’exercice budgétaire actuel, d’après le rapport d’activités 2020 et les perspectives 2021 du MINTP. Un vœu qui n’est sans doute plus d’actualité au regard des difficultés non négligeables auxquelles sont confrontées les équipes conduites par Ali Ahmed Ali.
Brice Ngolzok