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La pression populaire d’équinoxe Tv renvoie Pascal tsala Bina en prison

L’affaire du violeur présumé de sa fille de 10 ans incarcéré , relâché et re-incarcéré ressemble à un film digne d’un scenario de hollywood. Selon le reportage du journaliste Guy ZOGO diffusée par Equinoxe TV lors de son journal de 20 heures ce mardi, Pascal Tsala Bina, initialement laissé en liberté après avoir avoué avoir abusé sexuellement de sa propre fille, a finalement été interpellé et placé en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui. Ce développement fait suite à une vive émotion et à l’intervention de hautes autorités.
Pascal Tsala Bina, qui aurait été relaxé par la juge Marguerite Aminatou du Tribunal de Grande Instance (TGI) du Mfoundi malgré des aveux concernant le viol de sa fille de 10 ans, Marie Rosette Ndongo Bina, a été à nouveau arrêté. Son épouse, Annette Uche, également appréhendée lors de la première interpellation pour complicité, est actuellement en fuite après qu’un mandat d’arrêt a été décerné contre elle.

L’affaire a pris une nouvelle tournure après la diffusion d’un reportage d’Equinoxe TV, dans lequel la mère de la victime exprimait son indignation. Ce reportage, largement relayé via les téléphones portables, a provoqué une forte réaction au sein du TGI de Yaoundé Centre Administratif dès lundi matin. La colère de Martin Mbarga Nguélé, Délégué Général à la Sûreté Nationale, s’est traduite par un coup de fil direct à Laurent Esso, Ministre d’État, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Suite à cette intervention, la juge Marguerite Aminatou aurait été sommée de fournir des explications et de faire ramener Pascal Tsala Bina.De retour au cabinet de la juge, Pascal Tsala Bina a été interpellé par les policiers et conduit à la prison de Kondengui.

L’enquête ne semble pas se limiter au couple Tsala Bina. D’autres personnes seraient désormais dans le collimateur de la justice pour leur implication présumée dans cette affaire. Il s’agit notamment de Yves Kemegne, fondateur de l’établissement « Groupe Scolaire Bilingue Faveur Divine » où était scolarisée la fillette, et de Daniel Moutock, la maîtresse de l’enfant, tous deux soupçonnés d’avoir tenté d’étouffer l’affaire. La cheffe du Service des Affaires sociales, Makouo Epse Tadidje, le Commissaire du Commissariat du 4e Arrondissement de Yaoundé, Moïse Désiré Djitom, ainsi qu’un enquêteur de la Police judiciaire, seraient également visés par la justice.

Par ailleurs, le Dr Frédérick Dalla Kotto, Médecin Chef du dispensaire de Mvog-Ada, est aussi dans le viseur des autorités judiciaires. Il est reproché au Dr Dalla Kotto d’avoir refusé de délivrer le certificat médical à la victime, arguant connaître Pascal Tsala Bina et estimant les accusations fausses.

Après l’affaire de l’assassinat de bébé Mathis où on a eu l’impression que le gouvernement a cédé à la pression populaire voici une affaire qui secoue le tribunal. Pour l’heure aucune information officielle ne filtre sur cette autre affaire de mœurs

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