
La première Assemblée Générale du Réseau des Parlementaires pour la Promotion du Système de Santé et l’Appui à la Vaccination (REPAPSSAV) s’est tenue le vendredi 20 juin 2025 dans la Salle de Commission Tandeng Muna.
Au Cameroun, des milliers d’enfants n’ont jamais reçu le moindre vaccin, les exposant à des maladies évitables aux conséquences potentiellement dévastatrices. Face à cette situation préoccupante, un nouvel élan se dessine pour améliorer la couverture vaccinale, notamment grâce à un financement de Gavi. Ce soutien vise à atteindre les enfants « zéro-dose », particulièrement dans les zones reculées et vulnérables du pays, où l’accès aux soins demeure un défi majeur.
Cependant, le Cameroun court le risque de perdre certains financements liés à la vaccination, notamment ceux provenant de partenaires comme Gavi, en raison de plusieurs facteurs. Parmi eux : des difficultés de financement de la santé, des retards dans les campagnes vaccinales, ainsi que des problèmes d’accès aux zones enclavées.
Pour prévenir cette situation, la Chambre basse a décidé de créer le Réseau des Parlementaires pour la Promotion du Système de Santé et l’Appui à la Vaccination (REPAPSSAV), dont l’objectif est d’œuvrer pour la pérennisation de la vaccination au Cameroun. Sous la conduite de l’honorable Tabu Clayson et avec l’appui de leurs partenaires, le nouveau réseau a dressé un état des lieux de la vaccination dans le pays. Le constat est alarmant : il est urgent d’agir pour protéger les générations futures contre des maladies évitables grâce à la vaccination.
Selon le Programme Élargi de Vaccination (PEV), l’État accuse un retard de paiement d’environ 3 milliards de francs CFA. Si aucune mesure n’est prise d’ici à 2028, la vaccination pourrait devenir un luxe au Cameroun. Pour éviter une telle situation, le vice-président du REPAPSSAV, l’honorable Essomba Engelbert Bengono, en lien avec le débat d’orientation budgétaire de juin 2025, recommande l’adoption des résolutions suivantes :
- Faire de la vaccination une cause nationale ;
- Demander au gouvernement de combler sans délai le gap de financement avant le 31 juillet 2025 ;
- Assurer un paiement sécurisé pour la période de cofinancement avec Gavi ;
- Mettre en place un mécanisme de financement dédié, notamment un compte d’affectation spéciale pour la vaccination ;
- Voter une loi en 2026 pour la création d’un Fonds national pour la vaccination ;
- S’aligner sur la Déclaration d’Istanbul, qui recommande d’allouer 15 % du budget national au secteur de la santé.
Le moment est peut-être venu non seulement d’améliorer l’équité vaccinale, mais aussi de renforcer le système de santé dans les zones les plus difficiles d’accès. Car la santé est un droit inaliénable.