
Le secteur audiovisuel camerounais est à l’aube d’une révolution. Du 26 avril au 1er mai 2025, le Parcours Vita de Douala accueillera la troisième édition du Salon International de l’Audiovisuel du Cameroun (SINAC 3), un événement promis à devenir le carrefour incontournable des professionnels africains du secteur. Porté par Yolande Bodiong, PDG de Maraboo, ce salon ambitionne de connecter producteurs locaux et acheteurs internationaux, tout en offrant une vitrine inédite aux jeunes talents.
Dans un paysage télévisuel camerounais souvent critiqué pour son manque de contenus innovants, le SINAC acte 3 se présente comme une réponse concrète. Les médias locaux – télévisions, radios, plateformes digitales – y trouveront un espace privilégié pour diversifier leurs programmes, découvrir de nouvelles productions et nouer des partenariats stratégiques.
« Les chaînes camerounaises peinent à proposer des contenus attractifs, alors que notre pays regorge de créateurs talentueux », souligne Yolande Bodiong. Avec 11 pays africains représentés et des délégations d’acheteurs internationaux attendues, le salon offre une occasion unique aux diffuseurs locaux d’enrichir leur offre et de se positionner sur le marché continental.
L’une des innovations majeures de cette édition est l’opportunité offerte aux jeunes producteurs indépendants d’exposer gratuitement leurs œuvres. « Nous voulons démocratiser l’accès au marché », explique la promotrice. Pour beaucoup de talents émergents, ce salon pourrait être le déclic vers une reconnaissance internationale, en facilitant des rencontres avec des investisseurs et diffuseurs étrangers.
Des personnalités influentes de l’audiovisuel africain ont déjà marqué leur soutien à l’événement. Parmi elles, Consty Eka, Léonard Châtelain, Cyrille Bojiko ou encore le président Tchop Tchop, dont la présence renforce la crédibilité du salon.
Placé sous le parrainage de Charles Ndongo, Directeur Général de la CRTV, et sous le haut patronage du Ministère de la Communication, le SINAC 3 bénéficie d’un ancrage institutionnel fort. La Mairie de Douala 5e, partenaire de l’événement, y voit un levier pour positionner la capitale économique comme un hub audiovisuel en Afrique centrale.
Avec pour thème « Révolution numérique et audiovisuel africain : intelligence artificielle et TNT, enjeux et défis pour une création de contenus compétitive », cette édition abordera les mutations technologiques qui redéfinissent le secteur.
Au-delà des expositions, le programme inclura des masterclasses, des pitchs de projets et des panels d’experts, offrant aux participants des outils pour se perfectionner. Pour Yolande Bodiong, l’objectif est clair : « Faire du Cameroun un exportateur de contenus audiovisuels compétitifs, capables de rayonner en Afrique et au-delà. »
Le SINAC 3 s’annonce ainsi comme un tournant pour l’industrie locale. Les inscriptions pour les exposants sont d’ores et déjà ouvertes, avec une attention particulière portée aux jeunes créateurs désireux de saisir cette chance historique.