« le temps est désormais ennemi du régime Biya » Dixit Haman Mana

Selon le directeur de publication du quotidien Le Jour, dans un article publié ce mercredi 6 août 2025, le peuple camerounais serait pris en otage par les circonstances politiques actuelles. Dans son analyse parue ce mercredi dans Le Jour, le directeur de publication pointe du doigt une prise en otage du peuple camerounais. Lisons ensemble :

Engoncés dans leurs toges solennelles, un brin ridicules dans leurs perruques blondes d’un autre siècle, mais surtout survivances tenaces de la colonisation, les membres du Conseil Constitutionnel ne donnaient une impression de sérieux qu’à ceux qui ne connaissent pas la manière de voir et de faire du groupe au pouvoir à Yaoundé.

Lorsqu’il est question de ce pouvoir-là, celui que l’on attribue à Paul Biya, aussi bien le Minat que les forces de répression, les médias dits «publics » et tout le reste, des « institutions », toutes concourent à une seule et même chose : la conservation.

Tant de naifs, enivrés par les volutes de l’opium institutionnel, constitutionnel, juridique et autres, ont cru jusqu’à la dernière seconde, malgré le scénario désormais connu et usagé jusqu’à la corde, que le bon sens commun, pour ne pas dire le Droit allait triompher. Il n’en n’a pas été ainsi. Il n’en sera jamais ainsi, tant que les Camerounais abandonneront le sort de leur pays aux mains d’un groupe qui n’agit que pour ses intérêts absolument personnels et égoïstes.

Le groupe au pouvoir, en éliminant de manière absolument grossière la candidature du challenger le plus en vue de l’élection présidentielle prochaine, croit pouvoir ainsi baliser le chemin se son candidat. Rien n’a été assez grossier, évidemment faux, assurément mensonger, pour parvenir à ces fins-là. Ils l’ont fait par le passé et cela s’est bien passé pour eux. Pourquoi ne le referaient-ils pas.
Au fil des interminables « années Biya », le temps fut l’allié du totem du groupe au pouvoir. Mais le temps est désormais son ennemi. Car il est de plus en plus évident que d’un jour à l’autre, « le chef » cesse d’être le roi du clan pour n’être plus qu’un totem que l’on désigne et que l’on affiche pour justifier tous les forfaits ourdis sur la chair des Camerounais.

Qu’on se le dise clairement et sans ambages : la « candidature » de M. Paul Biya à la prochaine élection présidentielle, est loin d’être l’émanation d’un homme volontaire et engagé, disposant des capacités idoines pour la fonction à laquelle il postule. Elle est le fait de clans dont le dessein est de poursuivre le vampirisme sur les énergies et le sang des Camerounais.

Fort heureusement, la prise de conscience se sent : malgré la menace permanente des forces de répression (de pauvres jeunes utilisés contre leurs compatriotes), il se voit qu’une bonne frange de Camerounais désormais, a conscience de cette vérité qui fait de notre pays la risée des nations. Les prédateurs réunis du Cameroun vont toujours plus loin…

Il serait sans doute temps qu’ils se souviennent d’un vieux dicton de sagesse humaine : « PLUS HAUT ON MONTE, PLUS DURE SERA LA CHUTE. »

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