Quatre magistrats de la Cour constitutionnelle malienne fortement désavouée pour sa gestion des dernières législatives, ont démissionné vendredi ont rapporté plusieurs journalistes maliens. Il s’agit de Fatoumata Diall, Mahamadou Boire, M’Père Diarra et Zoumana Moussa Cissé. La Cour est paralysée désormais faute de quorum avec le décès de Modibo Tounty Guindo le 4 juin 2020. 5 magistrats manquent maintenant à la Cour constitutionnelle du Mali qui comptait 9 magistrats.
Des émissaires de la CEDEAO après avoir rencontré les deux parties ont fait une déclaration à la presse à l’hôtel Sheraton de Bamako. « La mission note que l’arrêt de la cour constitutionnelle dans le cadre du contentieux des dernières élections législatives est à la base de la crispation Socio-politique actuelle. Elle invite donc le gouvernement de la République du Mali reconsidérer les résultats de toutes les circonscriptions ayant fait l’objet de la révision par l’arrêt de la cour constitutionnelle. De nouvelles élections partielles pour les les circonscriptions concernées devraient être organisées dans les meilleurs délais», ont indiqué les émissaires
Des heurts ont éclaté vendredi soir entre manifestants et forces de l’ordre.
Sortis le deuxième vendredi, par milliers à l’appel de l’Imam Mahamoud Dicko, ancien président du Haut Conseil Islamique du Mali, soutenu par d’autres leaders religieux et politiques, pour exiger la démission du président Ibrahim Boubacar Keita, les marcheurs ont donné un ultimatum d’une heure au president pour rendre le tablier; sans quoi ils exerceront leur « droit constitutionnel ».
« À défaut d’une réponse dans le délai d’une heure, le Peuple exercera son droit constitutionnel de désobéissance civile et occupera tous ponts, ronds-points, sorties et entrées dans toutes villes du Mali et pratiquera partout toutes actions necessaires jusqu’a I’atteinte de lobiectif fixé » a indiqué le mouvement dans une déclaration.
Avant cette étape, le mouvement a décidé de « maintenir la mobilisation de toutes les forces vives de la Nation jusqu’à la démission du président et de son régime, de se rendre au Palais de la république à Koulouba pour remettre à Ibrahim Boubacar Keita, I’Appel à la démission ».
Imam Mahmoud Dicko et ses alliés restent camper sur leur position : le départ de l’actuel président arrivé au pouvoir en 2013 et réélu le 16 août 2018 pour un deuxième mandat.