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Mali : Imam DICKO  » Je peux être candidat à la présidentielle »

Dans un entretien accordé ce dimanche au correspondant de focus média Afrique au Mali, l’imam DICKO, chef de fil de la contestation dans le pays, s’est exprimé à coeur ouvert. Il a tenu à rappeler les mobiles de son appel à manifester, estimant qu’il l’a fait dans le stricte respect de la constitution de son pays le Mali.

En effet, depuis près de 3 mois, le Mali est secoué par un mouvement de contestation mené par le mouvement du 5 juin. Un appel à manifesté lancé par l’imam DICKO, qui réclame le départ immédiat du président de la république du Mali, son excellence IBRAHIM BOUBACAR KEITA, ainsi que de tout son gouvernement.

 » Ce n’est pas maintenant que j’ai commencé à faire sortir les gens, chaque fois qu’il y a quelque chose que je ne comprend pas démocratiquement je peux appeler à sortir. La constitution de mon pays me donne droit de sortir manifester quand je ne suis pas d’accord sur une décision.  » a affirmé ce leader religieux, qui confirme ainsi la légalité de son action.

Plus loin, il affirmé qu’il n’a pas pour ambition de devenir chef d’État. Il se plait dans son travail religieux, mais se sent interpellé lorsque la politique du gouvernement en place tend à oppresser le peuple.

« Moi je n’ai pas pour ambition de gérer quoi que ce soit. Ce que je sais faire le mieux, c’est diriger la prière. Mais j’ai le droit de dire ce que je pense en ce qui concerne la gouvernance de mon pays, tout comme les évêques le font, il n’y a aucun problème à cela « 

Il n’a tout de même pas exclut la possibilité d’être candidat à l’élection présidentielle au Mali, car selon lui, comme tout citoyen malien qui rempli les conditions, il en a le droit.

« Je suis un leader religieux mais je suis d’abord un citoyen et je peux être candidat à la présidentielle si je le souhaite. Je n’ai rien à me reprocher. Mais pour le moment je suis dans les mosquées. » a t’il affirmé.

Pour rappel, le mouvement de contestation au Mali s’est intensifié ces dernières semaines, et on a enregistré quelques morts et des casses importantes. Une équipe avait été envoyée par CEDEAO et conduite par l’ancien président nigérian GOODLUCK Jonathan, afin d’entamer un dialogue entre les deux parties pour un retour au calme. Une mission qui s’était soldée par un échec, incitant ainsi 5 autres présidents de sous région ouest-africaine à s’y rendre, mais également une descente sans succès.

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