Medias : Christophe Bobiokono tacle violemment le conseil National de la Communication  

Le directeur de publication de l’hebdomadaire KALARA  et ancien membre du Conseil national de la communication (Cnc), accuse l’organe régulateur de porter entrave à l’exercice du journalisme notamment  la modération des débats.

Dans une tribune libre publiée sur sa page page facebook, il déconstruit l’art du « recadrage» ou «défaut d’encadrement professionnel des panélistes» nouveaux chantiers du CNC. Une sortie qui arrive au moment où les responsables de l’organe de régulation  des médias du Cameroun reviennent  d’une tournée de discussion dans les principaux médias audiovisuels  des grandes métropoles du pays.

Plusieurs fois convoqué au sein du CNC où il par ailleurs été membre , Christophe Bobiokono fait l’autopsie du « gendarme des médias » lisons ensemble👇🏽👇🏽👇🏽

A PROPOS DU  «DEFAUT DE RECADRAGE OU D’ENCADRERMENT» DES PANELISTES DANS LES ÉMISSIONS DE DEBAT AU CAMEROUN…

J’aimerais lire un manuel de journalisme qui élabore sur l’art du «recadrage» des panélistes au cours d’une émission de débat, dont le CNC peut s’inpirer pour argumenter enfin ses décisions de façon à donner un vrai contenu à cette notion qu’il adore tant… Merci de me donner les références d’un tel ouvrage, si vous en connaissez, pour qu’on arrête de bavarder en l’air.

Je dois confesser que je decouvre cette terminologie aux relents policiers,  «recadrage» ou  «défaut d’encadrement professionnel des panélistes», comme pratique professionnelle, avec le CNC dans son approche étriquée. Et, au regard de la proportion de plus en plus importante des sanctions prononcées par le régulateur des médias avec pour motif le défaut de recadrage, on peut dire que c’est la plus grande plaie du métier pour les confrères de la télévision et de la radio.

Et moi qui croyais qu’il y a pire que cela dans le journalisme que nous observons au Cameroun… Cette situation pousse finalement au constat malheureux que le CNC est le gendarme, pas du journalisme, mais de la liberté d’opinion. Et il semble prendre son rôle de censeur des opinions très au sérieux, alors qu’il est connu qu’en journalisme, les opinions sont libres et ce sont les faits qui sont sacrés.

De toutes les façons, si le mal du  «défaut de recadrage des panélistes» dans les émissions de débat est si profond, comme le laisse croire le CNC par ses sanctions, où sont les séminaires de formation sur cet aspect (nouveau) du journalisme ? Les balades foraines sans contenu précis et sans livrables des responsables de l’organe de régulation dans les salles de rédaction ne suffisent pas pour adresser quelque chose qui apparaît comme le cancer de la presse.

On devrait apprendre quand même à être conséquent. La régulation ne peut se résumer aux sanctions et aux balades au contenu discutable dans les salles de rédaction. Il y a sans doute mieux à faire…

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