
Le président national du MRC, Maurice Kamto, qui a porté plainte contre neuf organes de presse, a vu son affaire renvoyée par le Conseil National de la Communication (CNC) pour des raisons de timing.
L’affaire, initialement Maurice Kamto contre neuf organes de presse, pourrait bien se transformer en un différend entre Maurice Kamto et le CNC. En effet, le CNC a adressé une correspondance au leader du MRC pour l’informer que la session du 19 mars 2025 s’est tenue sans examiner la plainte déposée par le MRC et Maurice Kamto. La raison invoquée est le délai insuffisant pour permettre aux organes de presse accusés de préparer leur défense.
Cette justification est jugée légère par le conseil du MRC, qui conteste que le droit de réponse soit un préalable obligatoire aux actions en justice. Me Hippolyte Meli, du Collectif Sylvain Souop, a précisé :
« La plainte déposée le 14 mars 2025, accusant neuf parutions de fautes déontologiques, de malversations journalistiques et de bidonnage d’informations, n’a pas été examinée. Ces publications, jugées diffamatoires, impliquaient Maurice Kamto et le MRC dans les incidents survenus à Bruxelles les 28 février et 3 mars 2025. »
Le CNC a justifié ce report par le fait que la plainte, reçue le 14 mars à 17h, ne laissait que deux jours ouvrables avant la session du 19 mars, un délai jugé insuffisant pour garantir les droits de la défense des organes de presse mis en cause. Le CNC a également suggéré le recours au droit de réponse, conformément à l’article 53(1) de la Loi n° 90/052 du 19 décembre 1990 relative à la liberté de communication sociale.
Les plaignants, tout en prenant acte du report, ont rappelé que le droit de réponse n’est ni obligatoire ni un préalable aux actions prévues par les textes. Ils ont également demandé la communication du règlement de procédure d’examen des plaintes au sein du CNC, afin de garantir la transparence et le respect des exigences d’un procès équitable.
L’opinion publique reste en attente des suites de cette affaire.
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