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Niger : Plus d’une trentaine de civils tués

Niger : Plus d’une trentaine de civils tués

A survivor of the jihadist attack in Zaroumadareye shows his wounds at the hospital in Ouallam on January 9, 2021. - Survivors of the January 2, 2021 jihadist attacks in Tchoma Bangou and Zaroumadareye have taken shelter in the village of Ouallam . The death toll from a jihadist attack on two villages in western Niger on January 2, 2021 stands at 105, the UN said January 10, adding that 10,000 people in the area had fled their homes. (Photo by Souleymane Ag Anara / AFP)

37 civils ont été tués dans une région de l’ouest du Niger qui a été frappée par des incursions djihadistes en provenance du Mali voisin, ont indiqué mardi des sources locales.

« Des hommes armés arrivés à motos » ont attaqué lundi après-midi le village de Darey-Daye dans la région de Tillabéri alors que les gens travaillaient dans les champs, a déclaré un responsable local.

« Le bilan est très élevé – il y a eu 37 morts, dont quatre femmes et 13 enfants », a déclaré la source. Un journaliste local a confirmé le bilan et a qualifié l’attaque de « très sanglante ».

« Ils ont trouvé des gens dans les champs et ont tiré sur tout ce qui bougeait », a-t-il déclaré.

L’attaque est la cinquième dans la région en autant de mois, faisant plus de 150 morts, selon un bilan de l’AFP.

Classé pays le plus pauvre du monde selon l’indice de développement humain de l’ONU, le Niger se trouve au cœur de la région aride du Sahel en Afrique de l’Ouest, qui lutte contre une insurrection djihadiste vieille de neuf ans.

L’effusion de sang a commencé dans le nord du Mali en 2012 puis s’est propagée au centre du pays avant de toucher le Niger et le Burkina Faso voisins.

Tillaberi a fait les frais de l’urgence.

Darey-Daye, situé à 40 kilomètres à l’est de la ville de Banibangou, était déjà sous le choc d’un assaut sanglant le 15 mars.

Des djihadistes présumés ont tué 66 personnes dans des attaques contre le village et contre des véhicules de personnes revenant du marché hebdomadaire de Banibangou.

Selon un bilan publié mercredi dernier par Human Rights Watch (HRW), plus de 420 civils ont été tués dans des attaques djihadistes dans l’ouest du Niger cette année et des dizaines de milliers de personnes ont fui leur domicile.

Le département de Banibangou se situe dans la zone dite « tri-frontière » où convergent les frontières du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

La région est connue pour les attaques perpétrées par des membres très mobiles de djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique.

Trois attaques d’hommes armés à moto ont été perpétrées dans la zone de Banibangou les 25 et 29 juillet et le 9 août, tuant 48 personnes, selon les autorités.

Des atrocités ont également été commises dans le sud-est du Niger par des djihadistes nigérians de Boko Haram et de la province de l’État islamique d’Afrique de l’Ouest.

Gilles Noubissie

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