Après 39 ans à la tête de l’Etat, Paul Biya, devra encore faire face à de nombreux défis, notamment sur le plan sécuritaire.

« Ne met pas long au pouvoir qui veut… », l’auteur de ce propos, vient de souffler sur la 39 ème bougie de son accession à la magistrature suprême. Ayant fait de la rigueur et moralisation, son leitmotiv, il n’est pas encore au bout de ses efforts.
Un homme de paix.
L’homme du 6 novembre, peut se faire un bilan, axé essentiellement sur les idéaux de paix. Il aura donné à son peuple ce précieux sésame, à travers des concepts assez forts de notoriété. Donner à son peuple la parole, était un cadeau remarquable. Ceci à travers le multipartisme et même la liberté d’expression.
Hier l’on pouvait parler de lui en mendiant de la paix, au vu de ce qu’il a maintenu celle-ci durant pratiquement trois décennies. Toutefois, cette paix se veut désormais menacée au Cameroun. C’est donc un état des choses qui ne rend pas facile, le sommeil du chef de l’Etat. Sur les plans de l’éducation et la santé, des avancées infrastructurelles sont observées. Malgré les efforts consentis par le président Biya, beaucoup reste à faire.
Défi majeur de sécurité.
Jaloux de la paix sur son territoire, il devra reconstruire ce qui en 5 ans a été détruit, de ce qu’il a bâti en plus de 30ans. Depuis quelques années, le Cameroun ploie sous le poids, de l’insécurité.
À l’extrême nord du pays, le phénomène boko haram, s’est arrangé à perturber la quiétude des populations. Des morts en série, du fait de cette guerre asymétrique, démontrent de ce que le pays ne saurait, continuer de penser que la paix est l’apanage du peuple Camerounais. D’ailleurs à ce jour, des exactions perpétrées par la secte islamiste boko haram, continuent d’être enregistrées dans le septentrion.
Non moins grave qu’à l’extrême nord, les régions nord-ouest et sud-ouest, sont les foyers des attaques meurtrières. Dans ces zones, les séparatistes ambazoniens, n’accordent pas assez de paix aux populations. Les actes de nature terroriste, sont désormais le pain quotidien des habitants des zones anglophones. Lors de la 37ème assemblée générale des nations unies, le ministre des relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, révélait ce qui est déjà fait pour un retour à la paix.
Le président Biya,, dira-t-on, a un os dur à croquer. Après le grand dialogue national convoqué par lui même, beaucoup reste à faire quant à l’implémentation des résolutions prises lors de ces travaux. Le retour à la paix, se pose comme un impératif, c’est donc cela qui constitue l’un des plus grands défis du président Paul Biya, pour le restant de son séjour à la tête de l’Etat.
Donald Armel OMOLOBINA