
Certains ont retrouvé la liberté, d’autres ont été déférés devant le tribunal militaire, tandis qu’une troisième catégorie attend encore d’être fixée sur son sort.
La rédaction de Focus Media Afrique, qui suit de près ce dossier, rapportait ce mardi 12 août 2025 que cela faisait une semaine que les personnes interpellées lors de l’audience du Conseil constitutionnel — devenues, par la force des choses, des prévenus du préfet du département du Mfoundi — étaient toujours en cellule.https://www.focusmediaafrique.com/presidentielle-2025-29-personnes-en-garde-a-vue-depuis-une-semaine-a-yaounde/
Me Hippolyte BT Meli, président du Collectif Sylvain Souop, très actif sur ce dossier, a indiqué via son compte Facebook en date du 12 août que la cessation de la garde à vue administrative avait été notifiée à plusieurs détenus.
On en sait désormais un peu plus sur les militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) arrêtés lors du contentieux préélectoral au Conseil constitutionnel. Dans une mise au point publiée le même jour, Me Meli précise que la notification de fin de garde à vue a été adressée aux « détenus de Monsieur le Préfet du Mfoundi ».
Selon lui, 54 personnes ont été interpellées, mais l’arrêté préfectoral n’en mentionne que 29, sans explication. « Aucun n’est libre pour l’instant malgré cette notification. Leur statut juridique n’est plus déterminé entre les mains de la police. Treize d’entre eux ont été déférés au parquet du Tribunal militaire de Yaoundé cet après-midi », écrit-il.
Il ajoute que ces 13 personnes proviennent de la Légion de gendarmerie. L’un d’eux aurait subi des actes de torture physique, et tous se plaignent de douleurs liées aux conditions de détention durant la semaine écoulée. La décision du Commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire de Yaoundé est désormais attendue.
Le lendemain, mercredi 13 août 2025, Me Meli annonce la libération de 28 personnes arrêtées arbitrairement lors de la dernière session du Conseil constitutionnel : 9 détenus par la Légion de gendarmerie et 19 par le commissariat central n°1 (CC1). Le reste demeure en détention, sans explication officielle.
Une affaire à suivre de très près.