
À l’approche de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre, le Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication (SPIC) tire la sonnette d’alarme sur le rôle préoccupant que jouent certains médias dans la crise post-électorale qui secoue le Cameroun.
Dans un communiqué publié le mardi, 21 Octobre 2025, le SPIC dénonce un déséquilibre manifeste dans le traitement de l’information, pointant du doigt une absence de neutralité et d’impartialité dans la couverture médiatique des événements liés au scrutin. Selon le syndicat, plusieurs organes de presse auraient adopté des lignes éditoriales partisanes, contribuant à alimenter les tensions et à polariser davantage l’opinion publique.
« Le rôle des médias dans une démocratie ne saurait être celui d’un relais de propagande. Il est impératif que les journalistes camerounais respectent les principes déontologiques de rigueur, d’équilibre et de vérification des faits », souligne le communiqué.
Le SPIC estime que cette dérive médiatique pourrait fragiliser les fondements démocratiques du pays, en compromettant la transparence du processus électoral et en exacerbant les divisions sociales. Alors que les résultats officiels tardent à être publiés, les rumeurs et les spéculations se multiplient, souvent relayées sans discernement par certains médias.
Le syndicat appelle à une mobilisation collective des professionnels de l’information pour restaurer la confiance du public et garantir un espace médiatique sain, capable d’accompagner le pays dans cette période critique. Il exhorte également les autorités à protéger la liberté de la presse, tout en veillant à ce que les règles éthiques soient respectées.
Dans un contexte où les manifestations se poursuivent dans plusieurs villes du pays, et où les réseaux sociaux amplifient les tensions, le SPIC rappelle que la responsabilité journalistique est plus que jamais cruciale pour préserver la paix et la cohésion nationale.