Le parti dirigé par Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya s’est exprimé à travers un communiqué quelques heures après la clôture des audiences du contentieux préélectoral.

Le Palais des Congrès de Yaoundé, siège du Conseil constitutionnel, était le centre névralgique de la Nation les 4 et 5 août 2025. Les « vieux sages » étaient appelés à examiner les 35 requêtes déposées au sujet des candidatures pour l’élection présidentielle d’octobre 2025. À l’issue de débats longs et parfois contradictoires, certains candidats ont été validés, d’autres recalés. En tant que femme politique, la maire de Fomban a tenu à partager son ressenti. Voici son message :
«Face à la montée des tensions et de l’incompréhension chez de nombreux citoyens déçus par le rejet des candidatures de leurs champions à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 par le Conseil constitutionnel — pour des motifs qualifiés quasi unanimement de flagrants, incohérents, non fondés, voire fallacieux —
Face à ce que certains perçoivent comme un acharnement, notamment à travers le rejet de la candidature du Professeur Maurice KAMTO et l’annulation de celle de M. DZIPANG Hilaire, pourtant initialement pré-validée,
L’UDC dénonce :
- Une instrumentalisation et un acharnement orchestrés par un régime aux abois, caporalisant les institutions contre les adversaires politiques, ce qui est inadmissible en République.
- L’effritement dangereux d’une paix placée sous respiration artificielle.
- Le diktat d’un Code électoral imposé à la classe politique par l’État-Parti, résistant à sa révision ainsi qu’à celle de la Constitution.
- Une absence d’éthique et de morale politique.
- Des irrégularités flagrantes érigeant l’illégalité en norme et sapant les fondements de la légitimité.
Ces dérives creusent le lit des manifestations politiques, qui ne sont pourtant que des expressions démocratiques normales.
L’UDC appelle :
- La Communauté internationale, l’ONU, les organisations régionales, l’Union européenne et les pays amis, à suivre avec attention le déroulement des prochaines consultations électorales prévues au Cameroun.
- Car financer un régime au lieu de soutenir le peuple revient à encourager la corruption et à détruire le bien commun.
- Une élection mal conduite est source de déstabilisation de l’harmonie et de la cohésion sociales.
Il est encore temps de mobiliser diplomatie, conseils et interventions pour assurer le triomphe d’une paix durable.
Le temps n’est plus à la paix des affaires et des intérêts égoïstes.
La Communauté internationale debout,
Pour que le peuple camerounais, en rendez-vous avec son Histoire le 12 octobre 2025, puisse exercer son premier droit et devoir : voter librement et surveiller son choix. »